A propos du film:
Quentin Tarantino, Président du Jury en 2004 lauréat de la Palme d’Or avec Pulp Fiction en 1994, est de nouveau présent à Cannes pour montrer son nouvel opus, en Compétition, Inglourious Basterds. Le réalisateur américain tenait absolument à le terminer pour cette 62ème édition du Festival de Cannes. Après des hommages successifs au film noir (Reservoir Dogs), à la Blaxploitation (Jackie Brown), aux productions des Shaw Brothers (Kill Bill) et aux slasher movies (Boulevard de la Mort), il entreprend de revisiter le film de guerre avec Inglourious Basterds.

Dans la France occupée de 1940, Shosanna Dreyfus assiste à l'exécution de sa famille tombée entre les mains du colonel nazi Hans Landa. Shosanna s'échappe de justesse et s’enfuit à Paris où elle se construit une nouvelle identité en devenant exploitante d'une salle de cinéma. Quelque part ailleurs en Europe, le lieutenant Aldo Raine forme un groupe de soldats juifs américains pour mener des actions punitives particulièrement sanglantes contre les nazis. "Les bâtards", nom sous lequel leurs ennemis vont apprendre à les connaître, se joignent à l'actrice allemande et agent secret Bridget von Hammersmark pour tenter d’éliminer les hauts dignitaires du Troisième Reich...

"Chaque chapitre du film a son propre look et donne une impression particulière, et le ton est chaque fois différent, explique Quentin Tarantino. L’ouverture a des airs de western spaghetti, mais avec une iconographie venant de la Deuxième Guerre Mondiale."

Conférence de presse:
S'est déroulée la conférence de presse de Inglourious Basterds s'est tenue aujourd'hui. Les journalistes ont pu poser leurs questions au réalisateur Quentin Tarantino, aux acteurs Mélanie Laurent, Diane Kruger, Brad Pitt, Christoph Waltz, Mike Myers, Michael Fassbender, Daniel Brühl, Eli Roth, ainsi que les producteurs Lawrence Bender et les frères Weinstein.

Quentin Tarantino sur Christoph Waltz/Hans Landa :
"J’ai réalisé que je tenais un excellent personnage avec Hans Landa dès les premières ébauches du scénario. L’une de ses caractéristiques fait qu'il est un génie linguistique. Les acteurs que j’allais auditionner pour le rôle devaient avoir une maîtrise des langues similaire. Sans cette aptitude, le Hans Landa du scénario n’aurait jamais pu prendre corps. La plupart des acteurs que j’ai vu en Allemagne ont essayé et essayé encore, mais ne possédaient pas cette poésie. Ils l’avaient en allemand mais pas en italien, en français mais pas allemand, etc. A un moment donné, j’ai vraiment pensé que jamais on ne trouverait l’acteur idéal. J’ai alors appelé mon producteur pour lui dire que j’étais prêt à laisser tomber le film. Lawrence Bender a été cool et m’a conseillé de me concentrer sur ce problème pendant une semaine non stop. Je peux juste vous dire que le jour où j’ai vu Christoph Waltz entrer dans la pièce et faire la lecture de deux scènes, je me souviens avoir pensé : "Je vais finalement ce film !""

Quentin Tarantino sur sa présence à Cannes :
"A mon avis, il n’y a pas deux endroits comme Cannes, pour les réalisateurs, dans le monde entier. Ce qui est merveilleux, c'est cette quinzaine sur la Croisette durant laquelle le cinéma est important, il compte réellement. Même lorsqu’un film est hué, c’est une histoire de passion. Cela signifie quelque chose. Il y a aussi le fait que l’ensemble de la presse internationale des Etats-Unis à la Finlande en passant par l'Islande découvre ensemble le film exactement au même moment. Et ils en discutent après coup. J’adore cet aspect des choses. Je ne suis pas qu’un réalisateur américain, je fais des films pour la planète entière. Et le Festival de Cannes représente ce concept."

Brad Pitt sur son implication dans le film :
"Quentin est venu me rendre visite à la fin de l’été avec le scénario. On avons discuté de choses et d’autres, de films… Le lendemain, il y avait cinq bouteilles de vin sur le sol. Apparemment, j’avais accepté de faire le film car six semaines plus tard, j’étais en uniforme dans la peau du lieutenant Aldo Raine. Allez comprendre… (rire) Il travaille sur ce script depuis huit ans. Cette nuit-là, il m’a certifié que l’on serait à Cannes. On était au mois d’août. C’était insensé. Ce genre d’histoire comme Inglourious Basterds n’arrive pas tous les jours ; je me sens très privilégié d’avoir participé à cette aventure."