Cinéma en Construction a aujourd’hui 20 ans, 226 projets ont vécu cette aventure, nombreux sont ceux qui ont ainsi initié leur parcours dans les grands festivals de renom jusqu’aux salles obscures où ils ont trouvé leur public grâce à des distributions multiples de par le monde.

À l’origine, Bolivia d’Israel Adrián Caetano (Argentine), a été le tout premier film à bénéficier de son exposition aux professionnel·les, à Toulouse en 1999 ; José María Riba, alors délégué général de La Semaine de la Critique qui assistait à cette projection, le sélectionna à Cannes. Cette initiative a également éveillé son intérêt en tant que membre de la direction du festival de San Sebastián, pour une association avec le festival basque. Il a ainsi ouvert la voie à une fructueuse collaboration de 18 ans à partir de 2002. Le festival de Lima a pris le relai pendant deux ans en pleine crise sanitaire, doublée d’une situation politique, économique, sociale et culturelle très tendue. Aujourd’hui, Cinéma en Construction poursuit sa route à Toulouse, un rendez-vous pris des professionnel·les des cinémas français et européens, et confirme son engagement solidaire avec les cinémas d’Amérique latine.

De ce film inaugural nous retenons la vision de l’altérité, la relation coloniale et la porosité entre la fiction et le documentaire. Ces trois axes se déclinent dans notre sélection dans des styles très variés et des récits singuliers, des films où une esthétique puissante et une recherche formelle stimulante accompagnent un humanisme toujours présent. Ils portent l’empreinte forte de chaque auteur·trice.

Ces choix thématiques font écho au colloque, organisé par l’Université Toulouse Jean Jaurès en partenariat avec Cinélatino.

La vitalité et la créativité des cinéastes latino-américain·es ne se dément pas envers et contre la prolifération des virus pandémiques.