Festival Pocket Films – 2e édition
Festival de films réalisés avec téléphone mobile les 6, 7 et 8 octobre 2006 au Centre Pompidou
entrée libre
Le Forum des images organise la deuxième édition du festival Pocket Films, les 6, 7 et 8 octobre prochains, en partenariat avec le Centre Pompidou et SFR, collaborateur de la première heure.
En créant l’an dernier le festival Pocket Films, le Forum des images est l’une des premières institutions culturelles à s’être interrogée sur les possibilités artistiques du téléphone mobile, en tant que nouvel outil de création et de diffusion. Les films réalisés avec cette nouvelle caméra ont révélé de nouveaux contenus cinématographiques. Les rencontres professionnelles ont permis de questionner l’incidence de la téléphonie mobile dans le secteur audiovisuel.
A l’issue de cette première édition, plusieurs festivals nationaux et internationaux ont manifesté leur intérêt à l’égard de l’initiative du Forum des images. Ainsi des sélections de Pocket Films ont été programmées à Clermont-Ferrand, Cannes, Abu Dhabi, Barcelone, Lisbonne, Wroclaw, Locarno ou encore Melbourne.
Une édition innovante
Les 6, 7 et 8 octobre prochains, le Forum des images invite le public et les professionnels à découvrir la nouvelle édition de Pocket Films. Sur les 300 films reçus grâce à l’appel à réalisation et le prêt de téléphones mobiles, près d’une centaine de films conçus par des artistes, des étudiants en écoles de cinéma et le public sont proposés durant ces 3 jours. Cette édition fidèle à ses principes fondamentaux - projections sur grand écran, tables rondes, ateliers - témoigne en particulier de l’évolution artistique, sociologique et économique de la téléphonie mobile vidéo.
Un matériau artistique étoffé
Les films présentés révèlent une nouvelle appropriation du téléphone mobile. Une plus grande liberté dans l’exploitation des capacités de cet outil et une réflexion sur ses usages spécifiques se traduisent notamment par l’augmentation de la durée moyenne des films, par des contenus scénarisés plus élaborés et des prises de vues inédites. L’originalité et la diversité des mises en scène naissent du téléphone mobile : il est tout à la fois enregistreur, émetteur et récepteur des relations à soi et aux autres…
La présence de plusieurs longs métrages dans la programmation constitue l’une des nouveautés du festival et témoigne d’une évolution sensible : le téléphone mobile est perçu davantage comme un outil de création que d’expérimentation. La 1ère édition comptait un seul long métrage, Nocturnes pour le roi de Rome, réalisé par Jean-Charles Fitoussi et présenté à la Semaine de la Critique (Cannes 2006). Les nouveaux films d’Alain Fleischer, de Jean-Charles Fitoussi mais aussi de jeunes réalisateurs sont à découvrir.
La compétition officielle réunit près d’une quinzaine de films inédits. À l’instar de la première édition, elle est soumise à un jury composé de professionnels du cinéma. Trois prix sont décernés par le jury, le quatrième par le public. Les spectateurs connaîtront les lauréats dimanche 8 octobre, lors de la soirée de remise des Prix.
.../…
Intimités chuchotées, réalisations expérimentales, autoportraits décalés, itinéraires réels ou rêvés, nuances de la vie amoureuse tels sont les sujets des 11 séances thématiques proposées.
Le téléphone mobile et l’art contemporain
Au delà de la réalisation et de la diffusion des films, le festival dévoile des créations inédites à travers des installations et des performances présentes dans l’art contemporain. Les créateurs exploitent les capacités du téléphone mobile vidéo pour mettre en scène leurs œuvres. En effet, le téléphone mobile n’est plus seulement une caméra. Il réunit une somme de fonctions en connexion les unes avec les autres, comme le wap, la géolocalisation ou la visiophonie. D’autres champs des possibles s’ouvrent. Les visiteurs ont ainsi l’opportunité de découvrir une sculpture qui se transforme au gré des images qui la composent, des fresques d’écrans mobiles et de repartir avec des vidéos artistiques dans leurs mobiles.
La téléphonie mobile en débat
Le festival Pocket Films poursuit cette année les échanges avec les professionnels de l’audiovisuel et des nouvelles technologies. L’arrivée de la téléphonie mobile dans ces secteurs engendre des bouleversements sur le plan de la production, de l’économie et de la législation. Des rendez-vous professionnels et des tables rondes permettent d’aborder plusieurs problématiques : les perspectives économiques de la vidéo mobile, la production pour écrans mobiles, la spécificité de la création avec téléphone mobile et la démocratisation de la pratique des images numériques.
Un public impliqué
Via le site internet, Pocket Films a choisi de susciter cette année une participation plus active du public. Ainsi, toute personne détentrice d’un téléphone mobile 3G a pu répondre à l’appel à réalisation : plus d’une dizaine de films sont programmés dans le festival.
Par ailleurs, la connaissance et la pratique du téléphone mobile vidéo sont proposées à travers des ateliers. Conduits par des professionnels, les ateliers de tournage et de montage offrent à chacun la possibilité de repartir avec son propre film.
Nuit Blanche
Le festival dépêche ses émissaires dans tout Paris pour filmer les événements programmés. A l’aide du téléphone mobile, petite caméra légère et outil de réseau, les images recueillies sont envoyées au Centre Pompidou pour être montées et diffusées en direct. Par le biais de ces films, les visiteurs sont invités à vivre l’expérience d’une certaine ubiquité.
Par ailleurs, grâce aux ateliers ouverts toute la nuit, le public peut réaliser son propre film de la Nuit Blanche.
Le festival Pocket Films est une fenêtre sur l’univers de la téléphonie mobile vidéo en constante mutation, à l’image de cette deuxième édition qui laisse entrevoir les usages de demain.
Informations : 01 44 76 63 00 – www.festivalpocketfilms.fr
Partenaire de la première heure du festival Pocket Films, SFR a développé pour cette édition un dispositif innovant : un studio de montage accessible depuis les cent téléphones mobiles prêtés aux réalisateurs participant à la manifestation. C’est grâce à la performance de son réseau 3 G, qui permet notamment plus de fluidité et de qualité dans l’échange des images et des films, que ce dispositif pilote a pu être mis en place.
Institution à la pointe de la réflexion sur les nouvelles technologies et l’art contemporain, le Centre Pompidou est un partenaire artistique tout naturel et accueille à cette occasion le Forum des images hors les murs. www.centrepompidou.fr
Chatelin Bruno 
