Un portrait révélateur du controversé baron canadien des médias Conrad Black, Citizen Black, un drame émouvant d’Allemagne, Sugar Orange, et une comédie d’Australie, A Man’s Gotta Do sont trois des premières mondiales qui seront présentées au 28e Festival des films du monde de Montréal, du 26 août au 6 septembre.
50 façons de quitter votre amant, (États-Unis), La Revanche de Noël (Italie) et Recherchée! (Allemagne) seront quelques-unes des premières internationales. Parmi les films présentés en première nord-américaine, notons Vipère au poing (France), León et Olvido (Espagne), Le Téléphone portable (China), Je t’aime… moi non plus et Le Fantôme d’Henri Langlois (France). Genti di Roma, le nouveau long métrage du cinéaste de renom Ettore Scola figure parmi les films présentés en première canadienne.
En tout, plus de 225 longs métrages et 200 courts métrages provenant de quelques 65 pays seront projetés sur 16 écrans, aux cinq différents emplacements du FFM, situés à courte distance de marche l’un de l’autre au centre-ville de Montréal.
Citizen Black, de la cinéaste canadienne Debbie Melnyk, suit Conrad Black dans la période la plus tumultueuse de sa vie, au déclin de son empire. Les rencontres entre la réalisatrice et monsieur Black sont à la fois empreintes d’humour et d’émotion et révèlent un côté du magnat rarement vu en public. Ce long métrage documentaire donne la parole à des personnalités comme Donald Trump, Henri Kissinger, Richard Perle et la femme de Conrad Black, la journaliste Barbara Amiel.
Sugar Orange, réalisé par l’Allemand Andréas Struck, est un drame intense sur l’amitié, l’amour et le passage à l’âge adulte de deux jeunes garçons et de la jeune fille qui vient les séparer.
Quatrième film du réalisateur australien Chris Kennedy, A Man’s Gotta Do raconte de façon hilarante comment les choses tournent mal et des secrets sont révélés quand un homme essaie de satisfaire les désirs de sa famille.
Après avoir écrit pour des émissions de télévision comme Frasier et Millenium, Jordan Hawley se lance en réalisation avec son premier film, 50 façons de quitter votre amant, l’histoire d’un biographe de quatre sous qui décide de devenir brutalement honnête avec ses proches, perd quelques amis au passage mais rencontre une femme, peut-être celle de sa vie.
Dans La Revanche de Noël, le cinéaste italien Pupi Avati réunit, 18 ans plus tard, la distribution du succès Regalo di Natale, dans lequel le personnage principal, Franco s’était ruiné après une partie de poker. Trahi et au bord de la faillite, il préparait sa vengeance depuis. Il est maintenant prêt. Ses adversaires le seront-ils?
Recherchée!, premier long métrage de la réalisatrice allemande Franziska Meletzky, raconte l’histoire d’une femme qui croit avoir tiré un coup de revolver sur son patron. Elle va se réfugier chez sa voisine qui décide de lui cacher la vérité pour l’empêcher de partir et ainsi préserver l’étrange lien qui s’est établi entre elles.
Philippe de Broca, un des plus grands réalisateurs français, est de retour au Festival avec Vipère au poing. Dans les années 20, à la mort de sa grand-mère, Jean dresse ses frères contre leur mère cruelle qui vient de prendre le pouvoir dans le château de famille.
Le film du cinéaste espagnol Xavier Bermúdez León et Olvido raconte comment la tension monte entre une jeune femme et son frère atteint de trisomie alors qu’elle le place en institution à la mort de leur mère. Il veut habiter avec elle tandis qu’elle désire vivre sa vie.
Champion du box-office en Chine, Le Téléphone portable, de Feng Xiaogang, un des réalisateurs le plus populaires de son pays, démontre que, même s’ils sont un miracle de la technologie et qu’ils permettent à Yan, animateur à la télévision, de jongler entre une femme, une maîtresse et une nouvelle petite amie, les cellulaires peuvent aussi trahir…
L’actrice portugaise Maria de Medeiros, qui s’est fait connaître à l’échelle internationale pour ses prestations dans Pulp Fiction, Henry and June, La Lectrice, Meeting Venus, Adam et Ève et Le Polygraphe avant de passer derrière la caméra revient à Montréal avec Je t’aime… moi non plus. Ce documentaire examine les relations tumultueuses entre les artistes et les critiques à travers les fascinantes anecdotes de réalisateurs célèbres, entre autres Atom Egoyan, Wim Wenders, Pedro Amodovar, Ken Loach, David Cronenberg et Mika Kaurismaki et les critiques Todd McCarthy, Alexander Walker, Andrei Plakhov, Jean-Michel Frodon et Elvis Mitchell.
Avec son documentaire Le Fantôme d’Henri Langlois, Jacques Richard porte à l’écran la vie extraordinaire de celui qui, même s’il n’était pas cinéaste, a plus apporté au 7e art que bien des producteurs et des réalisateurs. Cofondateur de la Cinémathèque française, il a contribué à sauvegarder des milliers de films de l’oubli et de la destruction et a participé à la naissance du mouvement « nouvelle vague » du cinéma français. Le gouvernement De Gaulle le déloge de son poste en février 1968, ce qui mènera à des manifestations puis à sa réintégration, un prélude aux événements tumultueux de mai 1968 en France.
Un grand favori du Festival depuis de nombreuses années, Ettore Scola revient cette année avec Gente di Roma, un hommage à la ville Rome à travers une mosaïque d’images, de personnages, de quartiers, d’histoires...