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Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

Fruit Chan : Hong Kong-Hollywood, même combat !

Depuis Little Cheung, émouvant Léopard d'Argent du Festival
de Locarno 2000, Fruit Chan est devenu, en deux sélections officielles,
un label sûr du cinéma honk kongais à Venise avec Durian
Durian
et Hollywood Honk Kong. L'occasion pour Filmfestivals.fr de
faire le point sur la carrière de cet attachant phénomène,
garant d'une certaine idée du cinéma indépendant dans l'ex-colonie...

Quelle est selon vous la différence essentielle entre Little Cheung
et vos précédents opus?

Pour la première fois dans ce film, j'ai la sensation d'avoir réuni
vraiment plusieurs générations de Honk Kongais dans le cadre de
la cessation de 1997, autant des enfants que des personnes âgées.
J'ai la sensation d'avoir bien couvert tout le spectre Honk Kongais, là!
(rires)

Quel souvenir gardez-vous du passage à la Chine en 1997?

Tout le monde était fou! (rires) On sautait de joie et en même
temps on avait très peur. C'était un moment de folie générale.
Le "vieux patron" allait partir, il fallait qu'on ferme tous les dossiers
de l'occupation coloniale, et cela nous a permis une sorte de remise en cause
totale, définitive, de tout. C'était la seule façon qu'on
avait de réagir, on ne savait pas ce que serait le futur, mais on pouvait
quand même faire la somme et tirer la leçon de toute une expérience.

Comment se sent-on vraiment lorsqu'on est le pilier du cinéma indépendant
à Honk Kong?

Mon sentiment est qu'on doit trouver des sujets de plus en plus intéressants.
Mais c'est mon ambition naturelle. Car quand on fait des films commerciaux,
on ne se soucie pas tant que ça des sentiments et des relations humaines.
Honk Kong est un endroit très commercial où tout film doit être
un succès. Moi, je suis heureux que mon statut d'indépendant me
permette de faire ce que je veux.

Décrivez nous plus précisément votre expérience
de cinéaste indépendant à Honk Kong...

A côté du cinéma commercial, il y a un cinéma indépendant
à tout petit budget, réalisé avec de toutes petites équipes.
Quand j'ai commencé à faire des films, mon attitude était
encore celle d'un étudiant. On ne réfléchissait pas aux
horizons de marché, on faisait les films comme on avait envie de les
faire. Donc mon premier film, Made in Honk Kong, je l'ai fait avec une
toute petite équipe, 5 personnes, et de ce genre de cinéma sérieux
qui peut être qualifié de cinéma indépendant, il
y a eu en fait très peu d'exemples, ça s'est toujours compté
sur les doigts d'une main. Et pendant quelques années, le cinéma
commercial honk kongais, à cause de la crise des marchés financiers
asiatiques, a connu une débâcle. Et il est évident que dans
cette situation, il y a eu beaucoup plus d'espaces pour le cinéma indépendant.
Parce que le cinéma commercial ne savait plus exactement où aller,
un espace sans précédent s'est créé pour nous. Evidemment,
j'aimerais bien être plus optimiste, mais face à ces grands espaces,
il n'y avait que quelques personnes qui savaient réagir, parce qu'il
y a en fait beaucoup de cinéastes assistés par l'état,
comme en France, et qui ne peuvent pas vraiment pratiquer un cinéma de
rupture, une vraie alternative au cinéma commercial. Et puis tout à
coup, il y a eu une reprise économique, et le cinéma commercial,
à nouveau, a repris le dessus, et l'occasion était perdue. Il
n'y a plus que deux ou trois cinéastes dont les noms résonnent
encore dans le cinéma indépendant. Et moi, après 4 ans
de cinéma faits à la suite du retour dans la mère patrie,
je me de demande combien de temps je vais pouvoir encore tenir...

Dans Little Cheung, vous traitez du thème de l'immigration
et du rôle des nouveaux migrants dans la société honk kongaise...

Oui, tout à fait, et ça m'intéressait beaucoup de montrer
à quel point les nouvelles vagues de migrants allaient rendre la vie
des anciennes vagues plus compliquée. Il est évident que cet équilibre
qui a été trouvé peut être complètement cassé
par les nouveaux arrivants, par la force des choses. Cependant, parallèlement
à ça, le niveau de vie à Honk Kong s'est progressivement
amélioré, l'éducation et la santé publique se sont
améliorées. Cela fait une société incroyablement
dynamique, moderne, où tout le monde veut s'enrichir assez rapidement,
et où en même temps, plusieurs milliers d'années de culture
chinoise, de traditions, de conservatisme et de mauvaises habitudes demeurent.
C'est un réseau très complexe de relations. Dans ce sens là,
ça m'intéressait beaucoup de montrer les sentiments qu'un petit
garçon pouvait avoir pour une petite fille qu'il venait de rencontrer,
comme un exemple de tout ce qui risquait de se perdre dans cette nouvelle société,
et c'est pour ça que j'ai donné une attention extrème à
leur relation, jusqu'à la fin, quand il court derrière la voiture
où la famille a été embarquée par la police de l'immigration.
D'une manière générale, Little Cheung est un film
qui a beaucoup à voir avec l'évolution de la société
honk kongaise, l'évolution de la politique, de l'économie, de
la vie. C'est une lecture de la vie sociale.

De quelle façon avez-vous travaillé avec les enfants dans
Little Cheung?

Il est évident que je n'ai pas travaillé avec eux comme j'aurais
travaillé avec des acteurs adultes. Je ne leur ai pas donné de
scénario. On a préparé ensemble les scènes au fur
et à mesure qu'elles se présentaient. Je leur disais :" Voilà,
il faudrait que tu fasses ça, de cette façon..." Mais je
leur laissais quand même beaucoup de liberté dans leurs mouvements
et leurs actions. Parce qu'en plus, je ne voulais jamais qu'ils sachent comment
telle ou telle partie de l'histoire allait se terminer. Donc je disais toujours
le début, je décrivais une situation, mais ensuite je les laissais
prendre eux mêmes la direction de l'histoire. Comme ça, la fin
de chaque scène venait tout naturellement.

Pour parler de l'évolution de votre style, en voyant Durian Durian,
on a pu avoir l'impression de découvrir un nouveau Fruit Chan, plus mature,
plus contemplatif, plus retenu... Vous avez eu conscience de changer en faisant
ce film?

Non! (Rires) D'ailleurs, je suis déjà revenu à mon style
habituel avec mon dernier film, Hollywood Honk Kong! (Rires) Je pourrais
très bien continuer de faire des films comme Durian Durian, mais
je n'en ai pas envie. Je veux pouvoir continuer de faire des films très
différents et garder mon style toujours jeune! (Rires) Je ne veux pas
faire à tout prix des chefs-d'oeuvre. J'adapte mon style en fonction
du sujet, sans jamais me fixer de règles très précises.
Et je n'ai pas non plus d'orientation de carrière très précise.
Je ne tiens pas à en avoir. Je ne sais jamais à l'avance quel
type de film je vais faire.

Vous montrez toujours une véritable affection pour les gens en marge
de la société dans vos films...

J'ai moi-même grandi dans une famille pauvre, alors je connais bien les
problèmes de conditions de vie. De plus, je puise beaucoup d'idées
de films dans les zones défavorisées que je connais bien. Pour
Durian Durian, j'ai fait beaucoup de recherches sur les prostituées
et elles m'ont beaucoup encouragé à faire le film. Mon dernier
film, Hollywood Honk Kong n'est à cet égard pas différent
de mes autres films. Je suis allé dans ce village délabré,
j'ai parlé avec les gens, j'ai ressenti ce qu'il y avait dans leurs coeurs,
et j'y ai puisé des idées pour le film.

Dans Hollywood Honk Kong, le lieu de l'histoire est une métaphore
puissante du fossé entre les riches et les pauvres...

Oui, tout à fait. Quand on le découvre dans le film, la première
impression qu'on en a est que c'est un lieu en fait très attractif. Je
voulais utiliser ce lieu délabré parce qu'il est surplombé
par des hautes tours où vivent des gens de classe moyenne. C'est un reflet
de la crise économique de 1997. Les familles pauvres sont devenues de
plus en plus pauvres, tandis que les riches se sont encore enrichis. Le fossé
est devenu un véritable gouffre. Voilà pourquoi j'ai utilisé
la métaphore d' "Hollywood Honk Kong".

Comment avez vous organisé le tournage de Hollywood Honk Kong,
surtout étant donné la nature particulière du lieu de tournage?

Le tournage a commencé en septembre 2000. J'ai tourné avec des
acteurs non-professionnels, ce qui est toujours dur. Il faut toujours répéter
avant le tournage, entre 10 jours et un mois. Quand on a commencé de
tourner, le gouvernement a annoncé que le village allait être détruit.
Donc il a vraiment fallu se dépêcher pour terminer le film! Quand
je suis retourné au village l'année dernière, il avait
été rasé. C'est dommage. C'était un lieu si attractif
que j'y aurais peut-être bien tourné un Hollywood Honk Kong
numéro 2! (Rires)

A la fin d'Hollwood Honk Kong, la jeune prostituée part à
Los Angeles, la cité de ses rêves. Pour vous, c'est un espoir véritable
pour ce personnage ou un nouveau paradis factice?

Il y a 10 ou 20 ans, quand les immigrés chinois venaient s'installer
à Honk Kong, ils avaient vraiment envie d'y rester. Maintenant, ils ne
font que passer, parce que Honk Kong n'est plus la ville qu'elle était.
Dans mon film, la jeune fille se rend à Los Angeles pour faire des études.
Peut-être cela va t-il complètement changer sa vie. Parce que pour
la plupart des gens, Honk Kong n'est plus qu'un endroit de passage où
gagner rapidement un maximum d'argent facile... C'est bien là notre problème...

A vos débuts, vous disiez faire des films pour le fun, et qu'il ne
fallait pas trop les prendre au sérieux. Maintenant, vous êtes
en compétition officielle à Venise. Vous avez le sentiment d'être
devenu un cinéaste "sérieux"?

OK. (Sourire) Vous savez, quand on fait des films "sérieux",
c'est dur d'attirer un public. Surtout à Honk Kong! C'est vraiment très
dur pour les films indépendants de survivre. Il y a des fois où
j'ai vraiment envie de faire des films très sérieux... mais bon,
après tout, je ne suis pas comme ça! (Rires) Je ne peux pas rester
sérieux! (Rires) Peut-être les sujets de mes films sont ils sérieux,
mais ma manière de les traiter reste avant tout humoristique et très
énergétique.

Propos recueillis par Robin Gatto aux festivals de Locarno 2000
et Venise 2001

 

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