Une édition inaugurale de 170 films d’une quarantaine de pays dont quelque 60 longs métrages en premières mondiales, internationales ou nord-américaines
Le Festival international de films de Montréal, vient de dévoiler aujourd’hui les films retenus pour sa toute première édition, du 18 au 25 septembre prochain. De toute évidence, le délégué général Moritz de Hadeln et son équipe de programmation ont misé sur la qualité pour cette première sélection de plus de 170 films, amorçant de belle façon ce nouvel événement majeur montréalais consacré au 7e art.
14 films en compétition officielle pour les Iris d’or et d’argent
Quatorze films ont été choisis pour la Compétition des Iris de Montréal qui se tiendra au Théâtre St-Denis, dont 7 premières mondiales, 6 premières internationales et 1 première nord-américaine. En tout et partout, on y présentera une soixantaine de longs métrages présentés en première provenant d’une quarantaine de pays.
· Polumgla (Russie) – Réalisé par Artem Antonov. L'action se passe en hiver, durant la Seconde Guerre mondiale, dans un village perdu quelque part au nord de la Russie, où des prisonniers de guerre allemands construisent une tour. Leurs relations avec les habitants du village - principalement des femmes, des enfants et un vieillard -, sont complexes. C'est le choc de la rencontre entre des personnes de prime abord incompatibles qui doivent néanmoins s'apprivoiser et trouver un langage commun. Présenté en première mondiale.
· Hormigas en la boca (Espagne, Cuba) – réalisé par Mariano Barroso, entre autres récipiendaire d’un Prix Goya du meilleur réalisateur et d’un Crystal Globe du meilleur film , en 1994, pour Mi hermano del alma., son premier long métrage Il fut également en nomination pour l’Ours d’or au Festival de Berlin pour Extasis, en 1996. Quand le gouvernement franquiste espagnol le laisse sortir de prison, Martin, ancien activiste politique dans la trentaine, a le projet d’aller retrouver sa petite amie Julia et son oncle Dalmau à Cuba, où il croit qu’ils se sont enfuis avec le magot du hold-up d’une banque. À la Havane, à la fin des années 1950 et à la veille de la révolution castriste, la corruption et la décadence règnent. Martin retrace rapidement Dalmau qui lui apprend la mort de Julia. Dalmau travaille maintenant comme tailleur et boucle ses fins de mois par diverses magouilles. Martin manque d’argent, mais justement, Dalmau lui propose un boulot : l’enlèvement d’un politicien local… Présenté en première nord-américaine.
· Der Fischer und seine Frau (Le pêcheur et sa femme) (Allemagne) – Le plus récent film de la réalisatrice allemande Doris Dorrie qui a à son actif une quinzaine d’œuvres cinématographiques de fiction et documentaires, dont Men, qui a connu un succès international à sa sortie, en 1985. Variation moderne du conte des frères Grimm. Ida et Otto tombent amoureux dans le Japon rural. Ida y séjourne pour trouver de l'inspiration pour ses tissus et Otto, qui est vétérinaire, achète des koi pour des collectionneurs allemands. Ils se marient au cours d'une cérémonie japonaise traditionnelle. De retour en Allemagne, leur lune de miel montre des signes d'essoufflement. Otto se contente de donner un coup de main à Ida pour sa carrière, au détriment de la sienne, alors qu'Ida veut tout : la maternité - Otto reste à la maison pour prendre soin du bébé - , une entreprise florissante et un mari ambitieux. Plus Otto se sacrifie, plus elle en redemande, et plus Otto se sent triste et délaissé. Leur union si parfaite jadis bat de l'aile… Présenté en première mondiale.
· Josh’s Trees (Les arbres de Josh) (Suisse) – Onzième réalisation du cinéaste new-yorkais établi en Suisse depuis 1975, Peter Entell, qui a travaillé en Europe, en Afrique et en Asie sur des sujets sociaux, politiques et environnementaux. Ce long métrage documentaire parle d’un réalisateur qui a perdu un ami et il s’adresse à un fils qui découvre peu à peu qui était son père. C’est une histoire d’amour et de mort, d’amitié et de transmission du souvenir. C’est aussi une question : que laissons-nous en partant, dans la vie de ceux que nous avons aimés et qui continuent de vivre ? Que représente à leurs yeux ce faisceau de traces et de souvenirs? Comment les accompagne-t-il dans leur vie ? Présenté en première internationale.
· Little Brother (Corée du Sud) – Réalisé par IM Tai-hyung. Entre rire et larmes, un drame familial vu par les yeux d'un enfant. Hani, un sale môme de neuf ans, n'a pas froid aux yeux. Il fait ce qu'il veut de son papa, sa maman et de son grand frère Han-byul, sa principale cible. Quand il apprend que Han-byul est atteint d'une grave tumeur au cerveau, tout change, car la famille doit maintenant faire face à une situation des plus délicates. Il rencontre aussi Wook, le nouvel ami de Han-byul, qui souffre d'une leucémie depuis longtemps, Wook est le chouchou de l'hôpital car il garde son sens de l'humour et une attitude positive. Hani gagne peu à peu en maturité car, devant la douleur des adultes, il doit rester fort et donner de l'espoir à Han-byul et Wook. Présenté en première internationale.
· Su-ki-da (Japon) – Deuxième long métrage d’Hiroshi Ishikawa, réalisateur issu du domaine de la publicité qui signe également ici le scénario, la direction de la photographie et le montage. Su-ki en japonais veut dire à la fois « aimer » et « aimer bien ». Si on ajoute da à la fin, l’émotion exprimée devient encore plus claire et constitue une forme de déclaration à la personne à qui l’on s’adresse. Mais pourquoi est-il si difficile d’avouer ses sentiments à quelqu’un ? Yu et Yosuke ont dix-sept ans et sont incapables de se dire su-ki-da. Yu chantonne les mots tandis que Yosuke joue de la guitare. Leurs sentiments ne semblent aller nulle part. Tous deux se rapprochent, s’empêtrent, se manquent, tout en étant irrésistiblement attirés l’un vers l’autre. Mais après un événement tragique, leurs liens se rompent. Dix-sept ans plus tard, à 34 ans, Yosuke et Yu se retrouvent à Tokyo. Présenté en première mondiale.
· L'avion (France, Allemagne) – Réalisé par Cédric Kahn, à qui Laurence Ferreira Barbosa avait confié la coécriture du film Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel et à qui l’on doit des films comme Bar des rails, sélectionné à Venise en 1993. Il réalisait récemment Feux rouges, une adaptation d’un roman de George Simenon, en 2004. Il verse cette fois dans le conte fantastique pour enfants. Le petit Charly est vraiment déçu par son cadeau de Noël. À la place du vélo qu’il lui avait promis, son père lui offre une immense maquette d’avion qu’il a lui-même construite. Quelques jours plus tard, celui-ci disparaît tragiquement, sans avoir eu le temps de remplir la promesse qu'il avait faite à son fils. La tristesse laisse vite la place à l'émerveillement lorsque Charly découvre que sa maquette est spéciale, qu’elle peut s’animer comme si elle était vivante. Un lien extraordinaire se noue entre l'enfant et le jouet mystérieux, et Charly part dans une folle aventure avec lui afin de retrouver son père et le remercier de ce cadeau inespéré. Présenté en première internationale.
· Ikaro's Dream (Le rêve d’Icare) (Grèce) – Cinquième réalisation de Costa Natsis, qui a entrepris sa carrière comme assistant des André Cayatte, Pier Paolo Pasolini et René Clément. Elias, un jeune garçon, vit en Epire, une région montagneuse du nord de la Grèce, archaïque et époustouflante par ses paysages et ses traditions musicales. Elias veut devenir musicien, mais sa mère s’y oppose. Entre onirisme et réalité abrupte, entre errances et fugues, Elias, à travers la passion voilée qui l’unit à sa mère, ira au bout de son rêve d’enfant. Présenté en première mondiale.
· L'Audition (Canada) – Premier film du comédien Luc Picard, l’un des acteurs les plus appréciés du petit et du grand écran au Québec qui a remporté une douzaine de prix d’interprétation en dix ans. Agent de recouvrement aux méthodes musclées, Louis rêve, depuis sa tendre enfance, d’être acteur. Grâce à une cousine, il est invité à passer une audition dans laquelle il jouera un père léguant un dernier message à son fils. Guidé par un célèbre comédien, il répète sa scène en secret, sans le dire à Suzie, l'amour de sa vie. Celle-ci lui cache aussi quelque chose: elle est enceinte, mais ne veut pas élever son enfant dans ce climat de violence. Entre le poids des secrets, le désir de filiation et l’avenir incertain, Louis et Suzie parviendront-ils à vivre leurs rêves ensemble ? Avec Alexis Martin, Suzanne Clément et Denis Bernard. Une production de Cité-Amérique (Lorraine Richard et Luc Martineau). Présenté en première mondiale.
· Tatuado (Tatoué) (Argentine) – Deuxième long métrage d’Eduardo Raspo, qui évolue dans les secteurs de la télévision, du court métrage et de la publicité. Paco a un tatouage de mangouste sur son avant-bras, représentant le dernier souvenir de sa mère, morte alors qu'il était enfant. Son père s'étant remarié, sa belle-mère vient d'avoir un enfant qu'il accepte mal, le privant d'une attention dont il a besoin. Bien malgré lui, accompagné de son père, il décide d'entreprendre un voyage à la recherche de la signification de ce tatouage et afin de mieux connaître sa mère, craintif, toutefois de voir d'anciennes peurs refaire surface. Tero, sa petite amie, les accompagnera, emmenant avec elle son lot de secrets et de mensonges. Le voyage prendra alors une tournure inattendue alors que les trois auront à faire face à des situations empreintes de rancune et de douleur. Paco sera alors confronté à la vérité qu'il cherche et comprendra alors l'importance du souvenir de sa mère. Présenté en première internationale.
· Mon petit doigt m’a dit (France) – Le réalisateur Pascal Thomas, à qui l’on doit entre autres La Dilettante et Mercredi folle journée, a adapté pour le cinéma la dernière aventure des Beresford, un couple héros créé par Agatha Christie, mettant entre autres en vedette Catherine Frot et André Dussollier. Qu'est-ce qui a précipité Madame Rose Evangelista à quitter soudainement la maison de retraite où elle réside? Et pourquoi n'arrête-t-elle pas de marmonner des choses à propos de tragédies oubliées? Bélisaire et Prudence Beresford sont en visite chez leur tante alors que Madame Evangelista disparaît. Prudence ne peut s'empêcher de suspecter que quelque chose ne tourne pas rond... Elle part donc à sa recherche et rencontrera lors de son enquête des personnages pour le moins singuliers. Prudence et Bélisaire Beresford, qui ont la patience d'Hercule Poirot et l'humour d'Agatha Christie, vont parcourir un long chemin avant de découvrir une stupéfiante vérité. Mon petit doigt m'a dit... est la dernière des quatre aventures du couple de héros créés par Agatha Christie. Présenté en première internationale.
· Shisso (Dead Run) (Japon) – Réalisé par Sabu. Il s’agit du 8e film du scénariste et réalisateur dont la carrière a commencé au théâtre. Adapté du roman de Kiyoshi Shigematsu, Dead Run trace l’histoire de deux frères habitant des terres asséchées. Au fil des événements et des années, les deux grandissent et prennent des voies très différentes. Le premier, Shuji, fréquente souvent dans l’église chrétienne où il rencontre la jeune Eri, à qui il s’intéresse beaucoup, mais qui doit partir pour Tokyo. Le deuxième, Shuichi, devient indiscipliné, triche à l’université, se retire de la société et, devenu criminel, se fait arrêter. Shuji s’isole pour lire la Bible et, ne pensant qu’à Eri, décide d’aller à Tokyo la retrouver. C’est là qu’Eri révèle un secret lui causant un grand désespoir. Les deux devront s’enfuir pour survivre. Présenté en première mondiale.
· Quo Vadis, Baby ? (Italie) – Réalisé par Gabriele Salvatores, lauréat d’un Oscar du meilleur film étranger avec son film Mediterraneo. Giorgia, détective privée dans la quarantaine, colérique, à l'apparence négligée et à l'esprit vif, travaille dans l'agence de son père, à Bologne. Elle passe la majeure partie de son temps à prendre en filature au téléobjectif les épouses trompant leur mari. Un jour, elle reçoit une boîte de vidéos amateur du journal intime de sa jeune soeur Ada, seize ans après son suicide. Les bandes montrent une jeune fille joyeuse et extrovertie, de plain-pied dans l'avenir, qui se démène pour commencer une carrière d'actrice et qui cache une aventure à son fiancé. Elle n'a rien d'une jeune femme au bord du suicide. Giorgia commence à soupçonner quelque chose. En tentant de découvrir le mystère entourant sa mort, elle sonde de plus en plus profondément le passé familial. Présenté en première internationale.
· We (Brother) (Chine) – Réalisé par Zeng Nianping. Présenté en première mondiale.
Un carnet pour tous les films de la compétition officielle sera mis en vente samedi
Un festival ponctué d’événements spéciaux
Le Festival international de films de Montréal promet de nous en mettre plein la vue… sur grand écran ! En cette année de transition, avant qu’il ne prenne son plein essor en 2006, le Festival sera ponctué d’événements spéciaux qui lui serviront en quelque sorte de pierres angulaires pour rejoindre un large public. On y retrouve notamment plusieurs films français importants qui s’inscrivent dans le coup de chapeau que le Festival donne cette année au cinéma de l’Hexagone, notamment avec le Panorama du jeune cinéma français et l’hommage à Michel Deville, tous deux présentés par Air France.
· Le nouveau film de Cédric Klapish, Les poupées russes, a été choisi pour inaugurer la première édition du Festival international de films de Montréal, le dimanche 18 septembre, en première internationale. Cinq ans après le prodigieux succès de L’auberge espagnole, Xavier (Romain Duris) devenu écrivain et ses amis Wendy (Kelly Reilly), Martine (Audrey Tautou), Isabelle (Cécile de France) et William (Kevin Bishop) nous entraîneront dans les déboires drôles et romantiques d’un auteur en quête de travail (en gala d’ouverture, au Théâtre St-Denis, le dimanche 18 septembre, présenté par Toyota Canada et Astral Média).
· Sera par ailleurs projeté en première québécoise lors de cette édition inaugurale Saints-Martyrs-des-Damnés, de Robin Aubert et mettant en vedette François Chénier et Patrice Robitaille de même qu’Isabelle Blais, Hubert Loiselle, Mathilde Lavigne, Monique Mercure et Monique Miller. Dépêché dans le village de Saints-Martyrs-des-Damnés pour enquêter sur des disparitions mystérieuses, un journaliste découvre un univers qui oscille entre le drame et le fantastique. La disparition de son photographe, ainsi que d'étranges personnages, dont le fantôme d'une jeune femme décédée le jour de son mariage, l'entraîneront sur des pistes où la notion d'identité est fortement compromise... y compris la sienne (le vendredi 23 septembre, au Théâtre St-Denis).
· Le comédien Xavier Beauvois, qui a déjà récolté le Prix de Rome, section cinéma, de même que les Prix Jean Vigo et le Prix du Jury à Cannes pour le film N’oublie pas que tu vas mourir, en 1995, qu’il a écrit, réalisé et dans lequel il tient le premier rôle, présentera en première nord-américaine Le petit lieutenant. Jeune lieutenant, Antoine (Jalil Lespert) est affecté dans un commissariat parisien. Il travaille sous la direction du Commandant Vaudieu (Nathalie Baye), séduisante quinquagénaire revenue aux affaires après avoir traversé un drame familial. Ces deux apprennent à se connaître au cours d'une enquête menée en province. Également avec Roschdy Zem, dans le rôle de Solo.
· Autre moment fort lors de l’édition inaugurale du nouveau festival montréalais sera la première nord-américaine du film Joyeux Noël, de Christian Carion, déjà acclamé à Cannes en mai dernier, une coproduction entre la France, l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique et la Roumanie. Ce film, inspiré d'une histoire vraie, se déroule durant la Grande Guerre, le soir de Noël 1914. Un récit où la guerre et la haine s’estompent pour laisser place à la fraternité et à l’humanité dans les tranchées françaises, écossaises et allemandes avec, dans les rôles principaux, Diane Krüger, Daniel Brühl et Guillaume Canet (le samedi 24 septembre, présenté par Loto-Québec, au Théâtre St-Denis).
· Également à ne pas manquer Le courage d’aimer, une fresque intimiste formidable d’énergie, d’autodérision et de joie de vivre que Claude Lelouch a offert au Festival. La presse française est unanime à saluer ce nouveau film de l’illustre réalisateur et auteur comme étant l’un de ses meilleurs, qui met entre autres en vedette Mathilde Seigner, Michel Leeb, Maïwenn, Massimo Ranieri et Arielle Dombasle (le mercredi 21 septembre, au Théâtre St-Denis).
· Le jeune réalisateur Bruno Podalydès – Le Mystère de la chambre jaune (2003), Liberté-Oléron (2001), Dieu seul me voit (1998), ainsi que le court métrage Versailles rive gauche (1991) qui créa une surprise en France à sa sortie – nous présentera Le Parfum de la dame en noir. Adaptation du célèbre roman de Gaston Leroux et suite du Mystère de la chambre jaune (2003), Le Parfum de la dame en noir reprend les personnages de Mathilde Stangerson et Robert Darzac. Fraîchement mariés, ceux-ci se rendent en villégiature chez leurs amis Édith et Arthur Rance au Château d’Hercule. Mais le terrible Larsan réapparaît sur leur chemin et terrorise encore la belle Mathilde. Rouletabille, toujours aidé de son fidèle Sainclair, va mener l’enquête pour découvrir comment Larsan est parvenu à s’introduire dans le château fort... Avec entre autres Sabine Azema et Pierre Arditi. Présenté en première nord-américaine.
· Vidéotron et Quebecor inc. présenteront le gala de clôture, le dimanche 25 septembre, au Théâtre St‑Denis, avec la remise des Prix Iris de Montréal. Le film de clôture sera annoncé sous peu.
Les billets individuels pour les événements spéciaux seront mis en vente samedi
Des créateurs qui inspirent admiration et respect
En plus de L’Audition et Saints-Martyrs-des-Damnés, le Festival présentera dans ses différents programmes, une vingtaine de films québécois et canadiens, dont six en première mondiale, soit Quand la vie est un rêve, de Charles Gervais, Silent Messengers, de William D. MacGillivray, Les moutons de Jacob, de Jean‑François Pothier, The Hunt for Justice : The Louise Arbour Story, de Charles Binamé, Escape to Canada, d’Albert Nerenberg, et À part des autres, de Marcel Simard. D’autres films de cinéastes d’ici seront aussi présentés, tels Niagara Motel, de Gary Yates, en première nord-américaine, et A History of Violence, de David Cronenberg. D’autres films doivent également s’ajouter incessamment à cette liste. C’est dire l’importance que le FIFM accorde à notre cinématographie nationale qui a pris racine dans le documentaire, notamment à l’Office national du film du Canada.
C’est d’ailleurs dans la salle de l’ONF que seront présentées les rétrospectives rendant hommage à l’œuvre de Michel Brault et du regretté Robin Spry, l'un des plus importants réalisateurs de documentaires canadiens qui s’est également distingué du côté du drame politique et social, tant à la télévision qu’au cinéma. Un Iris Hommage sera par ailleurs décerné à Michel Brault – l’un des plus grands réalisateurs et directeurs photo du cinéma québécois et canadien dont le nom apparaît au générique de près de deux cents productions desquelles se démarquent quatre des dix meilleurs films canadiens de tous les temps. Le film Les ordres sera présenté lors de cette soirée hommage (le jeudi 22 septembre, au Théâtre St-Denis 2).
Tel qu’annoncé récemment, un Iris Hommage sera aussi remis au cinéaste français de renommée internationale Michel Deville – réalisateur et scénariste d’une trentaine de films récipiendaires de nombreuses distinctions dans les festivals les plus prestigieux. Le Prix lui sera remis lors d’une soirée hommage (le lundi 19 septembre, au Théâtre St-Denis 2) à l’occasion de laquelle sera présenté en première nord-américaine son dernier film Un fil à la patte, mettant notamment en vedette Emmanuelle Béart et Charles Berling. Cette soirée est présentée par Air France en collaboration avec Unifrance Films et le Consulat de France.
Cette magnifique programmation comprendra aussi nombre de films de qualité présentés dans les séries Univers latin (présenté par Videotron), Planète Terre (présenté par Toyota Canada), et plusieurs programmes de courts métrages (présentés par Le Lait). Cette première sélection est signée par l’équipe de programmation du Festival dirigée par le Délégué général Moritz de Hadeln qui a arrêté ses choix après avoir visionné plus de 700 films. Elle regroupe un comité de sélection composé de Jean Lefebvre, Danny Lennon, Robert Meunier, André Pâquet, Léa Pool et Éric Fourlanty, de même que les délégués internationaux Christel Buschmann, Michel Ciment, Silvio Danese, Oscar Iarussi, Al Newman, Hans‑Joachim Schlegel et Norman Wang.
Né l’automne dernier à la suite de l’appel d’offres gouvernemental découlant du rapport SECOR, le Festival international de films de Montréal a été mis sur pied par un important regroupement du milieu cinématographique québécois, sous la maîtrise d’œuvre de L’Équipe Spectra. Il a le mandat de développer pour Montréal un grand festival de compétition internationale à la fois crédible et populaire faisant place autant au cinéma d’auteur reconnu qu’aux premières œuvres, aux producteurs et distributeurs indépendants qu’aux majors.