Pro Tools
•Register a festival or a film
Submit film to festivals Promote for free or with Promo Packages

FILMFESTIVALS | 24/7 world wide coverage

Welcome !

Enjoy the best of both worlds: Film & Festival News, exploring the best of the film festivals community.  

Launched in 1995, relentlessly connecting films to festivals, documenting and promoting festivals worldwide.

Working on an upgrade soon.

For collaboration, editorial contributions, or publicity, please send us an email here

Connexion utilisateur

|ENGLISH VERSION|

RSS Feeds 

Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

L'Apocalypse selon Paul Verhoeven

1997

Avec Starship Troopers, Paul Verhoeven agite de nouveau les médias.
Descendu à la fois par la critique et le public avec Showgirls, il
ose revenir avec un film ambigu et anticonformiste. Accusé de faire l'apologie
du nazisme, du fascisme, Starship Troopers laisse songeur quant aux
réactions de l'être humain qui, toute réflexion faite, prend pour argent comptant
ce qu'on lui présente. Pour preuve, une équipe de télévision italienne qui
demande à Casper van Dien, à la fin de son entretien, de faire le signe nazi
pour la chaîne. Paul Verhoeven a failli ne pas s'en remettre et boycotter
le reste des entretiens.



Stéphanie et Christophe Billeter: Qu'est-ce qui vous a poussé à réaliser
Starship Troopers?



Paul Verhoeven: J'avais très envie de faire un film sur des insectes géants.
J'y pense depuis maintenant quatre ans, et le moment était sans doute venu
d'aborder ce sujet dans une perspective crédible. J'avais surtout la possibilité
de travailler de nouveau avec Phil Tippett. Il s'était déjà occupé de l'animation
de ED 209 sur Robocop et c'est quelqu'un que je considère comme un
génie. Sur Starship Troopers, il était le principal responsable des
effets informatiques et surtout de 99% de ce qui touche aux insectes, ce qui,
pour moi, fait de lui le co-réalisateur du film. Pouvoir collaborer à nouveau
avec Phil Tippett était l'essence même de ce projet. Le défi était de réaliser
aujourd'hui, un film aussi intéressant et aussi particulier que ceux de Ray
Harryhausen que j'admirais tant quand j'étais gamin.

C'était aussi l'occasion de faire un film de guerre, non pas contre les Allemands,
mais contre des insectes géants. Vous voyez, les raisons qui m'ont poussé
à faire un tel film sont en fait très banales...



S. et C.B.: Avec Basic Instinct, les ligues homosexuelles se sont
montées contre vous, avec
Showgirls vous avez été traité de misogyne,
et maintenant, avec
Starship Troopers, les médias vous qualifient de
nazi. Est-ce une provocation de votre part ou une incompréhension entre vous
et ces médias?




P.V.: C'est certainement un peu des deux. Je ne peux pas dire que mon travail
se fasse sans provocation, mais je ne pensais pas que ce serait à ce point-là.
Je suis surpris en fait par tout ce qui ressort de ce film. Pour Showgirls,
par exemple, je savais bien à l'avance que ce serait un film provocant. Mais
je n'ai jamais pensé qu'il y aurait tant de remous, ni que les gens seraient
tellement contre ce film. J'ai été très surpris...pire que ce que à quoi je
m'attendais. De même, quand j'ai fait Spetters en Hollande, j'ai pensé
avoir réalisé un constat très intéressant sur les jeunes en Hollande. Mais
cela a déclenché un scandale dans le pays entier. Un comité a même été créé,
et j'ai été descendu en flammes. Le résultat semblait, déjà en 1980, visiblement
plus provocant que ce à quoi je m'attendais.



S. et C.B.: La manière dont réagissent les médias face à Starship Troopers
est d'ailleurs surprenante. Connaissant votre passé, personne ne peut honnêtement
penser que vous soyez fasciste ou nazi...




P.V.: C'est juste... et c'est pourquoi je ne comprends pas pourquoi on prétend
le contraire -mais je n'ai pas à m'en expliquer ici. Il est clair que les
réactions aux Etats-Unis semblent indiquer que le film est perçu comme une
description littérale d'une armée fasciste, alors qu'il s'agit bien d'un commentaire
satirique de la société américaine. Il est évident que pour moi, faire un
discours sur le régime nazi ou fasciste n'est pas intéressant. Quand quelqu'un
utilise des extraits d'un film de Leni Riefenstahl, dont les choix politiques
et le point de vue sont dangereux, ce n'est évidemment pas dans le but d'en
faire la promotion. Je me contente d'utiliser cette connaissance que nous
avons d'elle pour exprimer mon opinion sur l'impérialisme et toute politique
visible dans le film. Dès les premières images de Starship Troopers,
tout est dit: "cette société est impérialiste, alors faites attention, soyez
sur vos gardes", c'est comme un drapeau rouge. Pour moi, nous sommes sensés
connaître ces connotations. Mais le message a été pris littéralement par les
critiques.



S. et C.B.: Les annonces de Federal Network ressemblent fort aux films
de propagande des années 40-50, ainsi qu'aux annonces de CNN, comme celles
de la Guerre du Golf...




P.V.: Tout à fait. J'ai d'ailleurs combiné les deux. Le ton est plutôt issu
des années 50 dont j'ai le souvenir. A l'époque, il y avait les actualités
de la Fox chaque semaine. Nous avons tenté de nous en approcher le plus possible
pour la voix off de Federal Network. La forme elle, est plutôt moderne, et
nous nous sommes cette fois inspirés de la messagerie Internet. Au départ,
ces messages étaient écrits comme les films de guerre des années quarante
ou comme les série B telles que Them, mettant en scène des insectes géants.
Ce n'est qu'en post-production qu'est venu l'apport du graphisme informatique
sur les annonces de Federal Network. Je voulais, comme je l'avais fait sur
Robocop, interrompre l'action par des flashs d'actualité.



S. et C.B.: Comment avez-vous choisi vos acteurs? La plupart viennent des
séries télé telles que
Beverly Hills et Melrose Place alors
que tout le début du film, que ce soit votre manière de filmer, les situations
ou même les dialogues, rappelle furieusement les soaps operas. Est-ce voulu?




P.V.: C'est tout à fait exact pour ce qui est du style, mais je ne savais
pas que les acteurs venaient de ces séries. Je ne connais pas assez bien la
télévision américaine. Je voulais des acteurs de ce type, souriants, qui puissent
faire passer une certaine naïveté dans un contexte ensoleillé. J'ai lu quelque
part que je les avais choisis à cause de ces séries, mais je les ai choisis
parce qu'ils correspondaient au rôle, c'est tout. Je n'ai découvert que plus
tard qu'ils venaient de la télé... Mais ce n'est pas grave car le choix est
juste, non?



S. et C.B.: Comment voyez-vous votre transition entre le réalisateur hollandais
que vous étiez et le réalisateur américain que vous êtes devenus ?



J'ai le sentiment que les films que j'ai réalisés aux Etats-Unis m'ont fait
replonger dans mon enfance. Et c'est la meilleure période de la vie. J'en
ai de merveilleux souvenirs. D'ailleurs la plupart des films que j'ai faits,
que ce soit en Hollande ou aux Etats-Unis, reflètent certains passages de
mon existence. Le 90% de mes films européens, eux, sont quasi-autobiographiques.

Propos recueillis par Stéphanie et Christophe Billeter en
décembre 1997

Links

The Bulletin Board

> The Bulletin Board Blog
> Partner festivals calling now
> Call for Entry Channel
> Film Showcase
>
 The Best for Fests

Meet our Fest Partners 

Following News

Interview with EFM (Berlin) Director

 

 

Interview with IFTA Chairman (AFM)

 

 

Interview with Cannes Marche du Film Director

 

 

 

Filmfestivals.com dailies live coverage from

> Live from India 
> Live from LA
Beyond Borders
> Locarno
> Toronto
> Venice
> San Sebastian

> AFM
> Tallinn Black Nights 
> Red Sea International Film Festival

> Palm Springs Film Festival
> Kustendorf
> Rotterdam
> Sundance
Santa Barbara Film Festival SBIFF
> Berlin / EFM 
> Fantasporto
Amdocs
Houston WorldFest 
> Julien Dubuque International Film Festival
Cannes / Marche du Film 

 

 

Useful links for the indies:

Big files transfer
> Celebrities / Headlines / News / Gossip
> Clients References
> Crowd Funding
> Deals

> Festivals Trailers Park
> Film Commissions 
> Film Schools
> Financing
> Independent Filmmaking
> Motion Picture Companies and Studios
> Movie Sites
> Movie Theatre Programs
> Music/Soundtracks 
> Posters and Collectibles
> Professional Resources
> Screenwriting
> Search Engines
> Self Distribution
> Search sites – Entertainment
> Short film
> Streaming Solutions
> Submit to festivals
> Videos, DVDs
> Web Magazines and TV

 

> Other resources

+ SUBSCRIBE to the weekly Newsletter
+ Connecting film to fest: Marketing & Promotion
Special offers and discounts
Festival Waiver service
 

Images de l'utilisateur

About Editor

Chatelin Bruno
(Filmfestivals.com)

The Editor's blog

Bruno Chatelin Interviewed

Be sure to update your festival listing and feed your profile to enjoy the promotion to our network and audience of 350.000.     

  


paris

France



View my profile
Send me a message

User links

gersbach.net