Festival Pocket Films - 4e édition : les 13, 14 et 15 juin 2008 au Centre Pompidou - entrée libre
Le Forum des images organise la 4e édition du Festival Pocket Films les 13, 14 et 15 juin prochains, en collaboration avec SFR, son partenaire fondateur, le Centre Pompidou et le Centre National de la Cinématographie.
Le Forum des images est aujourd’hui reconnu à l’échelle internationale comme pionnier et expert dans l’exploration de la création audiovisuelle avec les technologies mobiles. Le festival Pocket Films, qu’il a créé en 2005, bénéficie de son savoir-faire à présenter toutes les formes cinématographiques et de son attention portée aux mutations de la société. Transmettre, donner des repères et favoriser les rencontres entre le public et les créateurs sont également au fondement de ce festival.
La 4e édition du festival Pocket Films confirme qu’aux quatre coins du monde l’utilisation du téléphone mobile et des autres outils numériques de poche est source d’une créativité qui s’exprime dans tous les domaines : artistique, associatif, communautaire et pédagogique.
Du Brésil à la Thaïlande, en passant par le Congo ou le Québec, on tourne des films avec les caméras miniatures du téléphone ou de l’appareil photo numérique pour une diffusion sur le web, sur les chaînes de télévision ou sur grand écran. D’autres choisissent de réaliser des vidéos conçues spécifiquement pour le petit écran des outils mobiles. Émergente l’an dernier, cette production connaît un véritable essor, aujourd’hui.
Invités d’honneur du festival, Isabella Rossellini, pour sa série Green Porno, et Stephen Dwoskin, pour son travail sur le corps filmé, incarnent ces deux approches de l’utilisation du téléphone mobile vidéo, déclinées dans les volets de la programmation.
Le festival projette, sur écran de cinéma, les films tournés avec téléphone mobile et diffuse, sur des téléphones mobiles, les vidéos pour écrans de poche.
La compétition internationale, les panoramas et les cartes blanches sont l’occasion de découvrir ces œuvres à l’écriture singulière, aux sujets variés et qui jouent avec les genres ou les techniques : fictions expérimentales, journal filmé, animation et prise de vue réelle.
Par ailleurs, le public est invité à expérimenter, en direct et en groupe, des projets innovants, tels que le film interactif É1000 du collectif L2D2 ou des balades vidéos, et à suivre des leçons de réalisation et de montage.
Le festival est bien sûr le lieu pour rencontrer les auteurs de ces images inédites, à l’occasion des séances.
Il réunit aussi les acteurs institutionnels qui défrichent ce nouveau champ audiovisuel avec lui : SFR, qui présente cette année cinq réalisateurs de série, sélectionnés suite à l’appel à projets lancé sur sa plateforme de révélation SFR Jeunes Talents Vidcast, ARTE, qui coproduit avec le Forum des images la collection de courts métrages Mes 20 ans au téléphone, le Pocket Films Festival in Japan, petit frère de Pocket Films France, mais aussi d’autres structures telles que le MoMA, le Lycée de Bondy, l’École des Beaux-Arts d’Angers, de Bourges et de Strasbourg ou encore l’association Retour d’images.
Pendant trois jours, le festival Pocket Films offre de nouveaux horizons à regarder !
Informations : Forum des images
Tél. 01 44 76 63 00 – www.festivalpocketfilms.fr
COMPÉTITION INTERNATIONALE
Cette année, la compétition internationale comporte deux volets. La section « Grand écran » réunit une vingtaine de films tournés avec téléphone mobile et autres caméras miniatures. Ces courts et moyens métrages, dont plusieurs documentaires, sont projetés en salle.
La section « Écrans de poche » est dédiée aux meilleures productions vidéos conçues pour une diffusion sur petit écran. Une cinquantaine de réalisations sont présentées sur les « arbres à portables » du festival.
Pour chaque section, 2 prix du jury et 1 prix du public sont décernés. Présidé par l’artiste Enki Bilal, le jury est composé de la comédienne et réalisatrice Marina de Van, du chorégraphe Daniel Larrieu, de la journaliste de France Inter et d’ARTE Rebecca Manzoni et du directeur du Pôle Création du Cube Florent Aziosmanoff.
La remise des prix a lieu dimanche 15 juin à 18h30. Au cours de cette soirée, SFR récompense, dans le cadre de son concours Jeunes Talents « Vidcast », le meilleur film pour écran mobile, choisi par ses internautes.
INVITÉS D’HONNEUR : ISABELLA ROSSELLINI ET STEPHEN DWOSKIN
À la demande du Sundance Institute et de Robert Redford, l’actrice Isabella Rossellini a réalisé 8 films courts destinés à être regardés sur des petits écrans. Cette série, Green Porno, est le fruit d’une réflexion sur les possibilités du téléphone mobile, comme canal de diffusion, mais aussi sur les contraintes imposées par la taille de son écran. La démarche d’Isabella Rossellini s’appuie sur le choix d’un sujet léger, les pratiques sexuelles des insectes, et d’une esthétique privilégiant les gros plans, des couleurs franches et un univers plastique fort. Humoristiques, ces films très courts, où Isabella Rossellini se met elle-même en scène, révèlent l’invention et la pertinence de son propos.
Par le biais d’un atelier organisé par le festival Pocket Films avec l’association Retour d’images, le cinéaste expérimental Stephen Dwoskin a choisi de tourner plusieurs films avec un téléphone mobile. Légère, discrète, établissant cette proximité singulière entre l’auteur et son sujet, la caméra du téléphone mobile est l’œil presque invisible qui observe au plus près la matière. Stephen Dwoskin a mis ces spécificités au service de ses préoccupations cinématographiques : le jeu voyeuriste entre le filmeur et le sujet filmé, l’ambiguïté du corps qui se donne et se refuse au regard scrutateur, pour déboucher sur l’impossible mise à nu de l’individu.
PANORAMAS
Avec près de 120 films projetés en salle et 100 vidéos présentées sur les téléphones mobiles des « arbres à portables », la sélection du festival donne la mesure, à l’échelle internationale, de la diversité et de la richesse de la production audiovisuelle associée aux technologies mobiles.
Dans le cadre du panorama « Grand écran », il met en lumière des projets innovants comme les lettres vidéos échangées entre les étudiants de l’Ecole des Beaux Arts de Kinshasa et ceux de Strasbourg.
Les spectateurs vont découvrir aussi des films réalisés dans des pays peu médiatisés comme la Pologne et Puerto Rico, ou dont la réalité est complexe comme les Territoires Palestiniens.
Dans l’enseignement artistique, le téléphone mobile est un outil de création à part entière comme en témoignent les films réalisés par les étudiants de l’Ecole des Beaux Arts de Paris ou l’UQAM, au Québec.
Les réalisateurs Jean-Claude Taki, Jean-Charles Fitoussi ou Caroline Delieutraz, sollicités dès la première année par Pocket Films, poursuivent leur démarche cinématographique avec leur caméra de poche.
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Surprenante et diversifiée, la production pour les outils numériques de poche révèle que le petit écran est un espace d’expression à investir et qu’il fait partie de la chaîne médiatique, aux côtés de la télévision et d’internet.
Cette sélection « Écrans de poche » est résolument internationale avec des vidéos en provenance de Colombie, du Japon, d’Allemagne, du Zimbabwé ou encore des États-Unis. Loufoques, touchantes, éminemment graphiques, ces réalisations inédites sont l’oeuvre de plasticiens, graphistes ou vidéastes mais aussi du public. Les cinq finalistes du concours Jeunes Talents « Vidcast », lancé par SFR sur son portail, sont présentés aux côtés de ces créateurs.
CARTES BLANCHES
Pocket Films travaille toute l’année avec un grand nombre d’institutions, de festivals et de centres d’arts étrangers au sein desquels il programme, organise et anime des ateliers de formation. Cette année, Pocket Films accueille notamment le prestigieux MoMA, pour le programme documentaire CELLuloïd, mais aussi les festivals Prague Contemporary Art Festival Tina B, Stockholm International Film Festival ou encore Telemig artemov du Brésil.
Le festival offre aussi une carte blanche à la chaîne de télévision ARTE, qui coproduit avec le Forum des images et SFR, une série de dix courts métrages intitulée Mes 20 ans au téléphone.
POCKET FILMS FESTIVAL IN JAPAN
La 1ère édition de Pocket Films Festival in Japan s’est déroulée en décembre dernier à Yokohama. Elle est le fruit de liens étroits entre la manifestation française et l'Université nationale des Beaux-arts et de la Musique de Tôkyô. Pocket Films ouvre sa programmation à la production japonaise, avec le désir de mettre en regard deux cultures et deux continents. L’artiste Masaki Fujihata, directeur de Pocket Films Festival in Japan, vient présenter un florilège d’œuvres étonnantes.
JOURNÉE PÉDAGOGIQUE
Le festival Pocket Films et le Forum des images développent à l’année, dans le milieu scolaire, des ateliers de formation et d’éducation à l’image, autour du téléphone mobile.
En expérimentant toutes les possibilités qu’offrent cette caméra qu’ils ont dans la poche, les élèves abordent les principes de réalisation et de montage et toute une réflexion sur le statut de l’image dans notre société, sa valeur, son pouvoir. La première journée du festival est consacrée à ces projets menés dans plusieurs établissements, en France, et à l’étranger, notamment en Grande-Bretagne, au Brésil et en Inde.
Pocket Films a aussi mis en place des formations pour adultes en collaborant notamment avec l’association Retour d’images, qui travaille sur le cinéma et le handicap.
EN DIRECT DU FESTIVAL
Leçons de réalisation et de montage, téléchargement de films sur leur téléphone, les visiteurs sont invités à participer de manière individuelle ou collective à des projets inédits.
Le collectif L2D2 a imaginé le film interactif É1000. Installés dans la salle de cinéma, les spectateurs influent sur le cours du récit en appelant avec leur téléphone mobile, transformé en télécommande de poche, les numéros qui s’affichent à l’écran.
Pour la première fois, le festival invite les visiteurs à des « balades vidéos ». Initié par Gwenola Wagon et Caroline Delieutraz, Mobile Tube propose un parcours vidéo que le visiteur effectue téléphone mobile en main, à proximité du Centre Pompidou. Avec La Domestique, Natacha Clitandre télécharge sur le téléphone des visiteurs des vidéos qu’elle a réalisées dans Paris : à l’heure du GPS, une démarche « low tech » à regarder dans des lieux précis ou à l’envi !