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Marie Josée Croze s'affiche dans l’HexagoneSe retrouver à l’affiche dans l’hexagone était comme un rêve pour cette jeune actrice québecoise qui se dit volontiers amoureuse du cinéma d’auteur français. Révélée l’an dernier dans Maelstrom de Denis Villeneuve (Berlin 2001), Marie Josée Croze confirme son talent dans Des Chiens dans la Neige de Michel Welterlin, avant qu’on ne la retrouve, peut-être, à Cannes, dans le très attendu Ararat d'Atom Egoyan. On vous a découverte –avec bonheur – dans Maelstrom de Denis Villeneuve, un film très récompensé dans les festivals et au Canada… Maelstrom a été pour moi une étape très importante. J’étais très intransigeante au niveau du travail dans ce film, parce que j’avais une grande responsabilité, j’étais dans le film de la première scène à la dernière, et pendant les trois-quarts du film, je suis presque seule ! J’ai beaucoup discuté avec le réalisateur, on s’est mis d’accord sur plein de choses et tout au long du tournage, on a été dans un rapport très franc. Je jouais le tout pour le tout dans ce film, et je suis très fier de la force que j’ai eue au moment du tournage. Et après, quand j’ai vu le film, j’ai trouvé que Denis racontait l’histoire d’une manière tellement belle, tellement intelligente. Il a toute mon admiration. Il est jeune, c’était son deuxième film, mais c’est un film que j’ai adoré. Je ne pouvais pas dire en voyant le film la première fois : « Ah, je fais ceci pas bien, il y a ceci qui n’est pas bien… » je ne voyais rien d’autre que le film, j’étais embarquée totalement. Donc je me suis dit que si moi, qui est très critique et qui a beaucoup de mal à se regarder, arrive à se laisser emporter par le film, alors forcément le public l’aimera. Et quand on a eu des prix, je n’étais même pas surprise ! Je me disais : « On a travaillé très, très fort,dans l’honnêteté, alors voilà, c’est juste ». Vous avez commencé votre carrière par la télévision, par des séries américaines comme Urgences. Que vous a apporté l’expérience de la télévision, et comment s’est fait le choix d’aller plus vers des films d’auteur ? D’abord, au Québec, il n’y a que dix films qui se font par an, donc les comédiens font de tout, de la télévision, du cinéma, de la radio, du théâtre, de la chanson… Donc moi, j’ai commencé comme tout le monde. Mais ce qui s’est passé, c’était que j’étais très liée au cinéma d’auteur européen, depuis très jeune j’étais une amoureuse du cinéma de Godard, Truffaut, Pialat, et du cinéma indépendant américain… Donc à un moment donné, vers 24/25 ans, je me suis dite : « J’ai pas le choix. Je n’ai pas envie de passer à côté de ma vie, ma passion c’est ça, ce cinéma-là. Je ne vois pas pourquoi je ferais de la télé, je n’y crois pas vraiment… » J’avais envie de vraiment me plonger dans ce que j’aimais. Du coup, je suis venue en France, et j’ai même un agent français qui m’a aidée, qui a rencontré des gens, et j’ai fait quelques courts-métrages en France. Je n’ai pas suivi un chemin très conventionnel, c’est vrai. J’ai fait un peu comme ça venait. J’ai aussi appris l’anglais, et ça marche aussi… Comment êtes vous arrivée sur Des Chiens dans la Neige ? J’avais tourné Maëlstrom de Denis Villeneuve, au Québec, un film sublime, où je jouais le rôle principal. Il y a avait dans ce film des acteurs qui étaient venus faire des petits rôles, et c’étaient des comédiens formidables, des gens du théâtre… Et ça m’a donné envie de sortir du système d’agents, d’aller vers cet univers de rencontres, de pur jeu. Je disais donc à mon agent : « Mets-moi sur tout, je ne veux pas que des premiers rôles, etc. » Et justement, elle avait ce projet. Elle commence à lire la description du personnage principal, Lucie, et je dis : « Ah, bon sang, c’est moi ! » Et mon agent me dit : « Non, ce rôle est déjà casté, c’est Pascale Bussières – une grande comédienne - qui le joue. Par contre, ils cherchent une comédienne pour un petit rôle… » Moi, je dis : « Je veux bien jouer avec Pascale, même si c’est qu’un jour de tournage». Donc je suis allé rencontrer Michel Welterlin et après il m’a téléphoné et m’a offert le rôle de Marie, la maîtresse du mari. Ca m’intéressait, parce que j’allais jouer avec Pascale, que j’aime beaucoup. Donc je dis oui à Michel, et finalement Pascale a dû se désister au dernier moment, deux semaines avant le début du tournage. Et j’ai accepté de jouer le rôle de Lucie… Vous avez quand même eu le temps de préparer suffisamment le personnage ? Même si j’avais eu plus de temps pour me préparer, c’est un film qui était très compliqué au niveau technique, on l’a tourné en 24 jours, caméra à l’épaule, avec plein de prises. Il y avait beaucoup de risques, mais je suis assez contente du résultat. Je suis contente d’avoir fait ce film. Vous disiez à propos du personnage de Lucie : « C’est moi ! »… C’est vrai qu’il me ressemblait physiquement. Et puis moralement, une jeune fille qui ne peut pas mentir, qui est très droite, c’est comme ça que je suis. J’ai du mal avec la fourberie, les trucs artificiels, etc. Je suis quelqu’un d’assez droit, et donc il m’a paru en découvrant le personnage qu’il me ressemblait. Mais ce qui m’a vraiment plu dans le scénario, c’était que Lucie était un personnage qui évoluait. Au départ, elle est dans une conception d’elle-même et de la vie qui est assez cloisonnée, et tout d’un coup, par les évènements extérieurs, elle se découvre une faculté de répondre à la vie et de devenir quelqu’un d’autre. Et elle s’étonne elle-même de devenir quelqu’un d’autre… Ca, ça me plaisait beaucoup dans le scénario. Cela dit, le film reste un polar, un genre que je ne connais pas bien –j’en ai cependant visionné quelques uns avant de faire le film – mais je trouve intéressant de ne pas faire que des films que j’aurais envie de voir. J’ai envie d’explorer différents types de cinéma. Quand avez vous découvert le film pour la première fois en salle avec un public ? Vous venez de terminer Ararat d’Atom Egoyan… Il y a Charles Aznavour, Christopher Plummer, la femme d’Atom Egoyan – Arsinée Khanjian -, Bruce Greenwood, qui jouait dans De Beaux Lendemains. Il y a aussi Elias Koteas, qui jouait dans trois de ses précédents films. Charles Aznavour joue un réalisateur de cinéma qui fait un film sur le génocide arménien. C’est une des histoires, la plus importante. Et le film d’Atom est comme une fresque avec plein de personnages qui se croisent au fil du tournage… Mon personnage est formidable. D’abord, c’est un des plus beaux scénarios que j’ai lu dans ma vie, et c’est le plus beau rôle que j’ai eu à jouer. Avec Atom, on a très, très bien travaillé, et on a eu beaucoup de plaisir à travailler ensemble. Le personnage aurait pu être un peu lourd à porter – c’est une fille qui revendique beaucoup de choses – mais pour que ça ne soit pas lourd, on décidé que c’était un personnage qui cachait son intensité derrière du cynisme et de l’ironie. Donc c’est un personnage assez original, qui permettait une palette de jeu très large. Atom est quelqu’un qui est très sûr de lui, et qui est en même temps toujours à la recherche de quelque chose… Il est très humble et ambitieux à la fois. C’est quelqu’un de très particulier. J’aime sa façon de tourner, avec une équipe qui lui est fidèle depuis une dizaine d’années. Tout le monde est en phase, avec lui. Il est très respectueux de tout le monde. Atom Egoyan est vraiment un de mes réalisateurs préférés au monde, et je serais ravie de retravailler avec lui. Entretien réalisé au Festival des Jeunes Réalisateurs de Saint Jean de Luz par Yannis Polinacci & Robin Gatto |
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Chatelin Bruno
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