Depuis bientôt trente ans le Festival de Montpellier offre chaque année un tour d’horizon unique sur le meilleur des productions récentes en provenance de toutes les rives de la Méditerranée, du Portugal à la mer Noire. Avec au total plus de 250 films programmés, dont 120 inédits pour la sélection officielle (compétitions et panoramas) et les avant-premières.
Les points forts de 2007 :
1 - le soutien aux cinématographies méditerranéennes avec 100.000 euros de prix en numéraire, aides et services attribués aux lauréats des différentes compétitions :
- long métrage, court métrage, documentaire, avec comme principaux prix : L’Antigone d'or : 15 000 €. L’Aide à la diffusion : 15 000 €. Le Prix de la critique : 2 000 €. Le Prix du public : 4 000 €. Le Grand prix du court métrage : 4 000 €. Le Prix Ulysse du documentaire : 3 000 €. Liste complète des prix : cliquez ICI.
- La Bourse d’aide au développement de projet de long métrage : une spécificité du Festival de Montpellier. La 16e Bourse d’aide au développement se déroulera durant le festival les 1er et 2 novembre. Depuis sa création en 1992, ce dispositif a soutenu 33 projets de longs métrages avec une bourse de 7.000 euros chacun. Sur ces 33 projets, beaucoup ont été tournés et distribués en salles, et une dizaine sont actuellement en préparation ou en tournage. Tous ces films ont par la suite obtenu de nombreux prix dans les festivals internationaux. C’est dire l’importance du travail accompli par Montpellier au profit des talents émergents de la Méditerranée.
Une première information sur la sélection officielle des films et projets pour la bourse d’aide sera annoncée vers le 20 septembre, et la sélection définitive sera dévoilée lors de la conférence de presse début octobre à Montpellier.
2 - Les hommages et les rétrospectives, aperçu du programme 2007 :
Italie : Marcello Mastroianni, le premier grand hommage rendu en France à l’acteur disparu en 1996. Espagne : Vicente Aranda, réalisateur majeur de l’Espagne de ces quarante dernières années. France : Pierre Salvadori, coup de projecteur sur ce réalisateur d’origine corse expert de la comédie contemporaine. Une nuit en enfer : le polar italien des années 70, une chronique violente et noire des années de plomb. Evénements : Ciné-concert : Carmen de Jacques Feyder (1926) avec Bernard Ariu Quartet ; Spectacle de théâtre musical : Aller simple... pour deux voix et percussions, de Flavio Polizzy ; Expositions : Marcello Mastroianni (en collaboration avec la Cinémathèque de Rome et Barbara Mastroianni), et Stars sur la passerelle (en collaboration avec Air France). Et aussi Filmer en Région, les arts numériques et les images interactives, des films d’animation, la journée du scénario, le cinéma des lycéens avec Alain Resnais et le Festival jeune public.
Enfin, le Festival 2007 proposera deux rendez-vous pour les professionnels :
• Colloque 1 : Production en région et décentralisation. Après la création de Languedoc-Roussillon Cinéma en 2006, premier bilan et perspectives concernant la promotion et le développement du cinéma, de l'audiovisuel et du multimédia en Languedoc-Roussillon.
• Colloque 2 : Où en est la critique de cinéma ? Avec pour médiateur Jean-Michel Frodon, directeur de la rédaction des Cahiers du Cinéma, et de nombreux invités. Un débat concernant l’espace critique. Médias traditionnels, médias en ligne, blogs, mutation des pratiques critiques : où en est la critique aujourd’hui ?
Un important hommage à Marcello Mastroianni (see English text below)
Pour la première fois en France, le Festival de Montpellier, en plus de vingt films et avec une exposition, rendra un important hommage à l’acteur disparu en 1996, en présence notamment de ses filles Barbara et Chiara Mastroianni, de Mario Monicelli et Matilde Hochkofler, auteur de "Marcello Mastroianni, le jeu plaisant du cinéma" (Gremese, 2001).
C’est au théâtre, dans les années quarante, que Marcello Mastroianni est remarqué par Visconti qui l’engage et lui fait interpréter Shakespeare et Tennessee Williams. Puis, avec des petits rôles au cinéma, Mastroianni crée les premiers contours de son personnage de bon garçon honnête et un peu naïf qu’il perfectionnera dans une longue série de comédies et de mélodrames populaires.
Sa popularité lui viendra surtout de la simplicité et la sympathie de ses personnages avec qui le public s’identifie aisément. Sous la direction de Visconti et Monicelli ses personnages deviennent plus complexes. Son visage est moins serein et son jeu est plus conscient : c’est le passage à la maturité et à la célébrité internationale. Il sait alors changer de ton et passer de l’épopée historique à la farce contemporaine, au mélodrame, à la comédie érotique, à la science-fiction, au grotesque, au drame politique, à la comédie sophistiquée, au film de guerre.
Acteur peut-être le plus populaire d’Italie, il peut jouer en vedette ou se contenter d’apparitions : il reste une star, héros typiquement italien, souvent dépassé par les événements, un peu lâche, plutôt fanfaron, mais tellement séduisant...