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Martin Scorsese Masterclass in Cannes

 

 

 

Pablo Trapero entre ciel et terre

Entretien avec
Pablo Trapero, réalisateur de Mundo Grua

Agé d'à
peine trente ans, l'argentin Pablo Trapero fait partie d'une nouvelle génération
de réalisateurs/producteurs latino-américains née à
la faveur de nouveaux schémas de production nationale et internationale.
Mundo
Grua
, le premier film de Pablo Trapero, a été ainsi appuyé
par le Concours National des Bourses pour la Création, le fonds de soutien
argentin (semblable au CNC français), la productrice Lita Stantic (La
Cienaga
) et par le Fonds de coproduction Hubert Bals, rattaché
au Festival
de Rotterdam
. Cette "communauté de soutiens" a permis au
film de voir définitivement le jour après plus d'un an de tournage,
et par la suite, de décrocher le prestigieux Tigre V Pro du Festival
de Rotterdam. Depuis, Pablo Trapero a coproduit La Libertad de Lisandro
Alsonso, un premier film présenté dans la section Un Certain Regard
à Cannes. Rencontre avec un réalisateur ambitieusement prometteur.

Comment s'est
passée la carrière commerciale du film en Argentine?

Le film est sorti
en juin 1999 en Argentine. Il est resté trois mois dans les salles, ce
qui est vraiment beaucoup pour un tel film, et il a été vu par
un peu plus de 100 000 personnes. Ce qui est beaucoup vu le nombre très
limité de copies, seulement 8. Comparativement, les films commerciaux
en disposent de 50 à plus de 100. Puis le film est allé au Festival
de Venise en septembre. Et depuis lors, j'ai suivi le film dans son parcours
international, tout en préparant d'autres projets.

Mundo Grua
a, il est vrai, eu une carrière assez heureuse dans les festivals...

Oui, il a reçu
un prix à Venise, puis il a décroché un Tigre V Pro à
Rotterdam l'année suivante. Ces prix ont aidé à donner
au film une certaine notoriété, à faire que les gens en
parlent. "Tiens, il a reçu des prix, si on allait le voir",
etc.

Au vu du sujet
de Mundo Grua et de son traitement, peut-on dire de vous que vous êtes
un réalisateur oeuvrant dans le réalisme?

Oui, j'aime le
réalisme, surtout comme une manière de travailler les histoires.
Cela ne veut pas dire que je n'aime que les films réalistes. Pour moi,
le réalisme est surtout une manière de travailler la fiction.

Avez-vous été
influencé par certains réalisateurs?

Tous les bons réalisateurs
m'ont influencé! (rires) Chaplin, Fellini, Bergman, Truffaut, Rohmer,
Herzog, Woody Allen... J'aime les films personnels, dans lesquels la personnalité
de l'auteur s'inscrit d'une manière forte

Avant de faire
Mundo Grua, vous avez fait plusieurs courts-métrages, dont Mocoso
Malcriado
...

Oui, cela veut
dire "sale gamin", "sale môme". Le film est tiré
d'un conte intitulé "Notre Premier Cigare" d'Horacio Quiroga.
L'idée était de faire un film très classique, dans le ton
du cinéma argentin des années 50, sur la famille, la campagne,
etc. Le film est un hommage à ce cinéma naïf que j'aimais
regarder quand j'étais plus jeune.

Après
ça, vous avez fait Negocios...

Oui, c'est un film
qui se déroule dans le magasin de pièces de rechange de voitures
de mon père. L'histoire se nourrit de situations très quotidiennes,
avec les véritables clients de mon père, ses fournisseurs, etc.
Et c'est avec ce film que j'ai rencontré Luis Margani, qui joue Rulo
dans Mundo Grua. Ma grand mère, qui joue la maman de Luis Margani
dans Mundo Grua, joue aussi dans ce court métrage.

J'ai l'impression
que vous aimez beaucoup la mécanique, les machines...

Oui, c'est vrai.
Cela vient sans doute de mon père.

Dans Mundo
Grua
, Luis Margani joue un vieux bassiste d'un groupe de rock à succès
des années 60. Fiction ou réalité?

C'est la réalité.
Je me suis servi de la vie de l'acteur pour son rôle. Il y a pas mal d'éléments
semblables qui ont été rapportés dans le scénario.

Quel monde aviez-vous
à coeur de décrire à travers Mundo Grua?

Le monde de Mundo
Grua
est un monde très instable, qui peut à chaque moment
s'écrouler, se briser. Un monde très fragile, soumis à
des tensions très fortes. Le titre est d'une part une référence
directe au monde de la construction, au travail mécanique, et d'autre
part une allusion à l'univers très fragile, très instable
de Rulo. C'est aussi le monde de la crise économique, bien sûr.

Après
l'échec de son premier travail, Rulo est muté sur un chantier
autoroutier en Patagonie. Faut-il y voir un symbolisme particulier?

Non, il n'y a pas
de symboles particuliers dans cette partie du film. Je cherchais un lieu désertique,
qui exprime la solitude, et qui soit très, très loin de Buenos
Aires. Cette autoroute en construction correspondait bien au ton visuel que
je voulais obtenir, avec cet horizon infini. Et Rulo passe des hauteurs des
grues, du ciel, à la terre, la saleté, la poussière, dans
un environnement assez hostile et violent.

Comment s'est
passé le tournage?

Le tournage a pris
plus d'un an et demi. Nous avons tourné surtout les week ends, pendant
les vacances et la nuit. La production s'est faite entre amis, nous étions
un groupe très uni, désireux de tenter et réussir cette
aventure, et le tournage s'est d'ailleurs nourri de nos expériences respectives.

A t-il été
facile de tourner dans des chantiers de construction?

Il fallait des
assurances en cas d'accident et des autorisations spéciales. Il fallait
porter des casques de protection et les tenues de travail en vigueur. Mais c'était
très amusant, et très intéressant parce que les chantiers
sont toujours très animés et très visuels.

Est-il vrai
que vous aviez filmé en vidéo un chantier avant de commencer le
tournage de Mundo Grua?

Oui, c'est vrai,
j'avais filmé l'édification d'une grue pour avoir des images d'archive.
Ces images nous ont tellement plu que nous avons très vite décidé
de filmer en pellicule et d'incorporer ces images au film. Et cette décision
a finalement accéléré le démarrage du film. 10 jours
plus tard, nous filmions dans le même chantier, avec les acteurs. En fait,
ce chantier était situé en face de chez moi, et l'évolution
de ce chantier nous a aussi beaucoup inspirés au niveau de l'écriture
du film.

Le personnage
du fils de Rulo s'inspire-t-il de vous-même?

Non, pas du tout.
Le fils sert surtout à montrer comment devait être le père
à cet âge. Comme je ne voulais pas faire un film avec des flash
backs et des reconstitutions d'époque, il m'a paru judicieux de donner
un fils à Rulo. Dans le film, même si c'est avant tout son fils,
on dirait vraiment qu'ils évoluent dans deux univers parallèles
où il y aurait d'un côté, le Rulo âgé et de
l'autre, le Rulo jeune. Et on peut penser en voyant le film que le Rulo jeune
finira comme son père.

Les scènes
avec votre grand-mère sont vraiment amusantes...

Oui, c'est vrai!
(rires) Le fils de Rulo est joué par un très bon ami à
moi. Donc c'étaient des situations vraiment très amusantes à
filmer, parce que tout le monde se connaissait bien. Et ma grand mère
est vraiment drôle dans la vie, elle a beaucoup d'humour, et elle a apporté
beaucoup de gaieté à ces scènes.

Comment s'est
faite la production du film?

Par l'apport de
divers organismes, en Argentine et à l'étranger (Fonds Hubert
Bals, Les Films du Paradoxe, ndlr). Le tournage terminé, nous nous sommes
associés à une productrice (Lita Stantic, productrice de La
Cienaga,
ndlr) pour les dernières étapes du film, du montage
au mixage final.

Existe-t-il
des aides à la production au niveau de l'état?

Oui, il y a un
système d'aide assez semblable à ce qui existe en France, un fonds
commun alimenté par un pourcentage des recettes des films en salles et
à la télévision.

Avez-vous perçu
cette aide pour la production de Mundo Grua?

Pas au début,
mais quand le film a été terminé, oui, j'ai touché
une petite aide pour finir le film.

Est-il toujours
difficile pour des jeunes réalisateurs de percer dans le cinéma
argentin?

C'est très
difficile de produire et de réaliser des films en Argentine quand on
est un jeune réalisateur. C'est aussi très difficile de trouver
une distribution, et une fois le film sorti, de pouvoir le maintenir à
l'affiche un certain temps. C'est toute une série de démarches
difficiles, parfois très longues. Heureusement, plusieurs films de jeunes
réalisateurs, comme Pizza, birra, faso (Adrian Caetano, 1997),
Picado Fino
(Esteban Sapir, 1998), Silvia Prieto (Martín Rejtman,
1999), sont sortis ces dernières années et ont aidé à
préparer le terrain pour d'autres. Et finalement, les choses ont pas
mal changé dans le cinéma argentin depuis ces trois dernières
années. Les films que j'ai cités, ainsi que La Cienaga,
qui vient de sortir, sont en plus des films qui ont eu des parcours intéressants
dans les festivals (Prix Alfred Bauer à Berlin pour La Cienaga,
ndlr), et cela aide beaucoup les films pour l'exploitation commerciale à
l'étranger.

Quels sont les
schémas de production dominants en Argentine?

Il y a surtout
beaucoup de réalisateurs qui s'auto-produisent, et qui, de plus en plus,
travaillent avec les producteurs d'autres réalisateurs, qui sont souvent
des connaissances, des amis. Moi-même, j'ai participé à
un film en tant que producteur associé. Il s'agit de La Libertad
de Lisandro Alonso, et le film est sélectionné dans la section
Un Certain Regard à Cannes.

Quels sont vos
projets actuels?

Un nouveau film,
intitulé Bonairense ("habitant de Buenos Aires") et
que je vais commencer de tourner dans la province de Buenos Aires à partir
de septembre.

Entretien
réalisé par Robin Gatto
et Yannis Polinacci

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