WE INTEND TO CAUSE HAVOC
Documentaire réalisé par Gio Arlotta
République tchèque, Italie
2019 • 1 h 28

We Intend to Cause Havoc (WITCH) est un groupe de rock psychédélique africain (basses fuzz, guitares lysergiques sur rythmes traditionnels..) à l’origine du Zamrock en 1974. Leur cinquième et dernier album, plus funk, sortira en 1980.
Jacco Gardner & Nic Mauskoviç (Altin Gun), très influencés par ces albums, partent en Zambie à la rencontre d’Emmanuel « Jagari » Chanda, ex rock star et héros national, devenu chercheur de diamants et dernier survivant de la formation. lls parviennent à remonter le groupe avec lui.
À la faveur d’un renouveau du genre auprès des nouvelles générations, la fin du film nous montre le retour de WITCH, fin 2017, sur les scènes européennes. La sorcellerie n’a pas disparu, un autre tour de magie !

Prix du Jury : dotation de 1000€ au réalisateur. 

MENTION SPÉCIALE DU JURY

SOLO
Documentaire réalisé par Artemio Benki
France, République tchèque, Argentine, Autriche • 2019 • 1 h 25

Ce documentaire ramené de Cannes par l’équipe du Cinéma Utopia est une pépite rare. Le nom de Martín Perino, pianiste argentin pourtant prodige, ne vous dira probablement rien. Atteint d’une maladie mentale, Martín séjourne à l’hôpital El Borda, grande institution psychiatrique de Buenos Aires, et tente maintenant de faire face à sa maladie pour peut-être quitter les murs de l’asile. La relation de confiance que le cinéaste Artemio Benki a créé avec l’artiste et la distance, toujours décente, de sa caméra procure une sincérité exceptionnelle à ses paroles. La profondeur et la complexité des émotions capturées sont bouleversantes. Le montage subtil nous laisse discrètement découvrir sa vie. Ce récit pudique sur le combat de cet homme pour retrouver la musique, sa vie d’avant, font de ce film un témoignage immanquable.

PRIX DU PUBLIC

KINSHASA BETA MBONDA
Documentaire réalisé par Marie Françoise Plissart
Belgique • 2019 • 52 minutes

À Kinshasa, les Kulunas sont des gangs ultra violents, d’abord instrumentalisés pendant les élections de 2006 puis éradiqués en 2013 par le même Joseph Kabila. Ces repentis, sous l’inclinaison de leurs chefs ont délaissé les armes pour les tambours traditionnels, se faisant appeler les Beta Mbonda. Les protagonistes se succèdent charriant tous les maux de la société congolaise : le chômage, le manque d’argent, le désir d’alternance politique. L’esthétique est patiemment travaillée, plans larges et fixes et montages cut, faisant la part belle à ces foules indistinctes, cette vie dense et grouillante écho d’une ville monde à la dérive. À la différence d’un documentaire calibré, ici les images suffisent parfaitement à amener le spectateur à une réflexion quant au sujet dont le film fait l’objet.

Prix du public parrainé par le Crédit Mutuel du Sud-Ouest : dotation de 500€ à la réalisatrice.