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Amilcar du Jury
PALAZZINA LAF
De Michele Riondino
Soutenu par le Conseil Départemental de Meurthe-et-Moselle
Tarente, 1997 – Caterino Lamanna, ouvrier simplet et fruste de l’aciérie Ilva, est choisi par le chef du personnel pour épier ses collègues. Rapidement, il infiltre la Palazzina LAF, un secteur qu’il pense être réservé aux privilégiés. En réalité, il s’agit d’une aile de l’usine dans laquelle la direction a relégué des employés qualifiés afin de les contraindre, sournoisement, à la démission.
Résolument politique et inspiré de faits réels, le film oscille entre réalisme et grotesque, pour dénoncer les maltraitances psychologiques dans le monde ouvrier contemporain.De grands comédiens au service d’un film engagé.
Le jury a également décerné une mention spéciale au film Familia de Francesco Costabile.
Amilcar de la Critique
Soutenu par le Conseil Départemental de Moselle, parrainé par le Syndicat Français de la Critique de Cinéma & l’ Association Luxembourgeoise de la Presse Cinématographique
Amilcar des Professionnels
Soutenu par la Communauté de Communes Pays Haut Val d’Alzette
et le magazine BoxOffice Pro
VERMIGLIO
De Maura Delpero
Vermiglio, un village de montagne dans le Trentin. C’est le rude hiver 1944- 1945 alors que la guerre est en train de s’achever. Cesare est maître d’école et maître absolu de sa famille de sept enfants. Un sien neveu, déserteur, arrive en compagnie Pietro, un sicilien, déserteur aussi, et Cesare choisit de les cacher. Lucia, l’aînée, va souvent voir Pietro et bientôt se retrouve enceinte. On les marie. C’est le printemps et la guerre s’achève. Pietro doit aller en Sicile pour voir sa famille. Dès lors plus de nouvelles…
Amilcar du Jury Jeunes
I BAMBINI DI GAZA
De Loris Lai
Soutenu par la Région Grand Est
Bande de Gaza, 2003, en pleine 2e Intifada. Deux garçons, l’un Palestinien, Mahmud, et l’autre Israélien, Alon, trouvent une échappatoire à la violence qui les entoure à travers le surf. Ils sont soutenus par Dan, une ancienne star de ce sport qui a dû mettre fin à sa carrière suite à un accident dont il garde de douloureuse séquelles. Ce trio de rebelles ne cadre pas avec un environnement qui leur réserve une hostilité grandissante.
Adaptation d’un roman de 2013, une histoire que l’actualité rend
d’autant plus émouvante.
Amilcar du Public
Familia
De Francesco Costabile
Soutenu par la Région Grand Est
Licia vit avec ses deux fils, Luigi et Alessandro, mais la sérénité de la famille est menacée par la réapparition après dix ans de Franco, leur mari et père qui vient de sortir de prison. Alessandro se souvient de sa violence envers Licia alors que son frère le rencontre plusieurs fois. C’est leur père, après tout ! Luigi fréquente des jeunes néofascistes et il a un certain attrait pour la violence de ce milieu…
Adapté fidèlement de la véritable histoire de Luigi Celeste, un thriller très réaliste magnifiquement interprété. Prix du meilleur acteur à Francesco Ceghi dans la section Orizzonti au Festival de Venise.
Amilcar de la Ville
Michele Riondino
Soutenu par la Ville de Villerupt
Michele Riondino (1979, Tarente) a étudié à l’Académie Nationale d’Art Dramatique Silvio D’Amico. Comédien et acteur, il débute sa carrière au théâtre puis fait ses débuts à la télévision dans la série Distretto di Polizia. En 2012, il se fait connaître du grand public pour son rôle dans la série Il Giovane Montalbano. Au cinéma, il travaille avec de nombreux réalisateurs, dont Daniele Vicari (Il passato è una terra straniera, 2008), Marco Risi (Fortapàsc, 2009), Marco Bellocchio (Bella Addormentata, 2012), les frères Taviani (Maraviglioso Boccaccio, 2015) et Marco Danieli (La ragazza del mondo, 2016 ; Un’avventura, 2017). En 2023, Michele Riondino réalise et interprète le rôle principal de son premier long-métrage, Palazzina LAF, qui lui permet de remporter le David di Donatello 2024 du meilleur premier rôle masculin et les Nastri d’Argento 2024 du meilleur réalisateur débutant ainsi que du meilleur premier rôle masculin.
LE JURY
Les motivations
DES JURYS
Composé de Jani Thilges, producteur luxembourgeois, Serena Giuliano, autrice, Serge Bromberg, producteur et collectionneur, et d’Astrid Roos, comédienne. Le Jury a décérné son Amilcar à Palazzina LAF, de Michele Riondino. Il décerne également une mention spéciale au film Familia, de Francesco Costabile.
« Nous avons unanimement apprécié le traitement original tragi-comique des rapports hiérarchiques dans le monde du travail. Nous saluons la prouesse de Michele Riondino qui est à la fois à l’écriture, à la réalisation et qui interprète avec beaucoup de justesse ce premier rôle dans Palazzina LAF. Riondino a réussi à trouver un véritable ton empreint d’humanité, qui s’inscrit dans la lignée des comédies sociales du cinéma italien. Le film est par ailleurs parfaitement en phase avec le thème du festival de cette année. Nous avons aussi décidé de décerner une mention spéciale à Familia. Nous avons trouvé le traitement du sujet sensible et essentiel des violences conjugales très juste et l’ensemble du casting brillant. »
LE JURY DE LA CRITIQUE
Présidé par Perrine Quennesson (Cinemateaser, Le Film Français, Trois Couleurs, Le Cercle Séries et Clap sur Europe 1), entourée de Ludovic Béot (Les Inrockuptibles), Séverine Danflous, (Transfuge), Frédéric Mercier (Positif, Transfuge, Le Cercle) et Jean-Pierre Thilges (The Hatari Papers).
« Nous avons été bouleversés par cette chronique familiale située après- guerre dans un petit village du Trentin. Nous avons été éblouis par cette reconstitution enracinée avec précision dans son époque, sans jamais être artificielle. Nous avons été touchés par la vigueur des portraits aussi justes que vivants et par le travail plastique remarquable qui rend grâce autant à la beauté qu’à la solitude des visages et des paysages grandioses de montagne. On pense aussi bien au cinéma de Nuri Bilge Ceylan qu’à Interdit aux chiens et aux Italiens avec ce film aux airs âpres, mais au cœur tendre. Sans jamais réduire ses héros à de simples idées, en prenant le temps de s’intéresser à chacun d’entre eux et aux nœuds complexes qui les lient les uns aux autres, la réalisatrice Maura Delpero dessine les contours d’un vieux monde inégalitaire qui brise les élans comme les rêves, notamment des femmes. Bien que disparue, cette société dialogue plus que jamais avec la nôtre et, lors de la délibération publique à Villerupt, nous avons réalisé combien Vermiglio avait déposé en chacun de nous un sentiment profond et bouleversant que nous avons choisi de célébrer par ce prix. »
LE JURY DES PROFESSIONNELS
Composé de Cécile Becker, secrétaire générale du Cinéma Cosmos à Strasbourg, de Henri Biancalana, exploitant de l’Espace Gérard Philipe à Jarny, Yeelen Raynaud, programmatrice à Condor Distribution, et Roland Mérindol, programmateur au Ciné Cité - Le Phénix à Montbard, le Jury des Professionnels a décerné son Amilcar au film Vermiglio, de Maura Delpero.
« À l’heure où l’on dit et lit tout et où les silences et la lenteur nous sont difÏciles, Maura Delpero nous offre un cinéma à contre-courant laissant aux spectateurs et spectatrices la place de tout voir entre des regards échangés, de lire entre les lignes et les non-dits ; de comprendre, au fond, ce qui nous rend femmes et hommes. Les personnages sont brossés dans leurs vérités, multiples, complexes avec beaucoup de délicatesse. Ils et elles sont construits en discrétion, jamais dans l’excès. Et puis bien sûr, il y a l’image, duveteuse, cotonneuse de ces paysages humbles et qui pourtant nous emportent. En choisissant Vermiglio, nous disons notre envie d’un cinéma qui ne nous dit pas tout, qui prend le temps et qui remet, sans dialogues appuyés, le spectateur et la spectatrice, bref, l’empathie, au centre du dispositif cinématographique. Poétique, fin, sensible et sublime. »
LE JURY JEUNES
Composé de jeunes lycéennes et lycéens et de volontaires en service civique de la Région Grand Est, le Jury Jeunes a décerné son Amilcar à I bambini di Gaza, de Loris Lai.
« Le film que nous avons choisi va bien au-delà d’une simple narration ; il nous transporte, scène après scène, dans un monde où tout est bouleversé, avec une poésie douce mais pourtant intense. C’est une histoire de survie et de courage, portée par des voix d’enfants qui vivent des réalités que personne ne devrait jamais connaître. Ces jeunes acteurs nous révèlent, avec un jeu authentique et sans artifice, une force intérieure qui transcende la peur, la violence, et parfois même le désespoir. L’Amilcar que nous décernons aujourd’hui est dédié à ces enfants et à leur rêve de paix. À travers ce film, nous voulons célébrer un monde où chaque enfant, chaque être humain, pourrait vivre sans avoir à se battre pour exister. Un monde où la paix ne serait pas seulement un idéal, mais une réalité. Ainsi, c’est avec une immense émotion que nous avons décidé de récompenser une œuvre à la fois poignante et poétique, une œuvre qui ose exprimer l’inexprimable. »