Cinéma Chinois d’Aujourd’hui à Paris
Du 17 au 30 mars 2004

Les films de fiction


Nuoma (Nuoma de shiqi sui) Réalisateur : Zhang Jarui. Chine 2003 1h26
Avec : Lin Ming, Yang Zhigang

Nuoma, jeune fille de 17 ans de la minorité Hani, vend du maïs grillé sur le marché d’un village de la province du Yunnan, vêtue de son costume traditionnel. Un jeune photographe, Aming, débarqué de la ville, fauché et séjournant quelques jours dans le village, lui échange son walkman contre des maïs. Sous le charme, elle se laisse conduire sur sa moto, puis accepte de poser pour les touristes devant les célèbres montagnes sculptées des Hani. Ne pouvant plus payer sa chambre au village, Aming est expulsé. Il annonce son départ à Nuoma, et emporte une photo d’elle en souvenir. Nuoma sombre dans une profonde tristesse et tombe malade. Un jour, à sa grande surprise, elle reçoit par courrier une curieuse photo.


Le parfum de Lotus (Hexiang) Réalisateur : Qi Jian. Chine 2003 1h30
Avec : Bian Xiao Xiao, Li Xinmin, Wang, Junyi et Lin Peng

Dans la région des montagnes Wuyi, au Sud de la Chine, He Xiang (Parfum de Lotus) vient de perdre son mari victime d’une explosion dans la carrière où il travaillait. Avec un bébé, son fils Maozai, la jeune veuve continue à vivre chez son beau-père, un agriculteur cultivant le thé. Une attirance réciproque rapproche peu à peu He Xiang et Cheng, le chauffeur d’autobus qui la conduit au marché vendre le thé, jusqu’au jour où elle apprend que son mari avait prêté à celui-ci une grosse somme d’argent pour acheter son bus. Dépitée, elle refuse de le voir. Mais elle lui sauve la vie quand il est victime d’un accident en lui payant l’hôpital. Il décide de rembourser sa dette à Lotus en vendant son bus. Vexée, elle le fuit. Mais Cheng viendra la retrouver.


La poule aux œufs d’or (Bing yu gou) Réalisateur : Zhang Hui Zhong. Chine 2003 1h28 Avec Chang Hong Jie, Chang Ying Hong

Le pittoresque village de montagne Bingyudou, situé dans le Nord-Est de la Chine, produit des volailles « daguji »100% bio. Avec l’entrée de la Chine dans l’Organisation Mondiale du Commerce, le chef du village veut en faire un label de prestige international. Tout le village est mobilisé pour recevoir en grande pompe des hommes d’affaires étrangers venus négocier, mais c’est un échec. De nombreux villageois se dépêchent alors de vendre leur volaille à bas prix, mais le chef du village ne cède pas à la pression. Inspiré par un concours de beauté féminin, il invente un événement médiatique, le « Concours des Coqs ». Mais rien n’y fait. C’est grâce au miracle de l’Internet, que ce village du fin fond de la Chine finira par exporter dans l’euphorie générale ses poules bio dans le monde entier.


Mon père et ma mère (Wo de Fuqin muqin) Réalisateur : Zhang Yimou. Chine 1999 1h25 Ours d’or 2000 au Festival de Berlin
Avec : Zhang Ziyi, Sun Honglei, Zheng Hao

Luo Yusheng rentre dans son village natal pour les funérailles de son père, un enseignant ayant dévoué toute sa vie aux enfants du village. Luo Yusheng regardant une photo de jeunesse de ses parents, nous fait plonger dans l’histoire très émouvante de leur rencontre et de leur amour. Ce film a révélé au public Zhang Ziyi, l’actrice de Tigre et Dragon.


Life show (Sheng huo xiu) Réalisateur : Huo Jianqi Chine. 2002 1h40
Grand prix, et Prix d’interprétation féminine pour l’actrice Tao Hong au Festival International de Shanghaï 2002
Avec : Tao Hong, Tao Zeru

La jeune Lai Shuangyang est la patronne du petit restaurant « Jiujiu Auberge » ayant pour spécialité le cou de canard. Elle a pour client fidèle, Zhuo, peu bavard, attiré par sa beauté. Célibataire, elle supporte de lourds fardeaux De plus, le quartier de son restaurant est menacé de démolition. Elle se confie peu à peu à Zhou et se rapproche de lui. Mais la naissance de cet amour révèlera le vrai visage de Zhuo.


Certificat de mariage (Shui shuo wo buzuki) Réalisateur : Huang Jianxin. Chine 2001, 1h45 Avec : Li Xiao Meng, Luo Xiang Jin, Wang Zhiwen

Dans son journal intime, Xiaowen, 13 ans, relate les vicissitudes de la vie de couple guère brillante de ses parents. Ne retrouvant plus son certificat de mariage, la mère, frustrée par le manque d’intérêt et de désir de son mari psychiatre à son égard, décide de partir à la recherche de ce précieux document seul capable de prouver encore l’existence de leur union. Confrontée à une bureaucratie kafkaïenne, le couple par à la dérive, et Xiaowen, fille aux allures délurées tente par des moyens peu orthodoxes de faire revenir l’harmonie familiale.


L’âme de la steppe (Beiqing Buluke) Réalisateurs : Sai Fu et Mai Lisi. Chine 1996 1h24 Avec : Bayin, Dongping, Xienaritu, Tumen

L’histoire tourmentée d’une veuve durant l’invasion japonaise. Film à grand spectacle tourné dans les steppes de Mongolie. Une mise en scène inventive, libre, brillante, évoquant le western et parfois le film de kung-fu. Scène d’anthologie avec dix milles chevaux, le plus grand galop de l’histoire du cinéma.


Dragon boat (Sai long duo gin) Réalisateur : Wang Hengli. Chine 1999 1h25
Avec : Geng Le, Mei Ting.

Longzhou, jeune compositeur urbain, petit ami de Bai, célèbre vedette de la chanson est en panne d’inspiration. Son village natal l’invite à venir composer une œuvre pour la fête de Dragon Boat avec le chœur local. Ce retour au pays et à ses racines finira par réveiller son goût et sa passion pour la musique et pour la vie. La fête de Dragon Boat se conclura dans la joie par la spectaculaire course des bateaux du dragon, et par l’interprétation magistrale de sa nouvelle œuvre.


2. Les films d’animation

PROGRAMME A

La lanterne magique (Baolian deng) Réalisateur : Chang Guangxi 1999 1h25
Technique : dessins animés
Il n’a pas fallu moins de quatre ans aux Studios d’animation de Shanghai pour mener à bien ce dessin animé pour lequel 150 000 cellos et 2 000 décors peints ont été nécessaires. L’énorme succès rencontré auprès du public chinois s’explique par l’ambition du projet, l’importance du budget et l’utilisation des nouvelles technologies, aujourd’hui très à la mode, autant que par le soin apporté à la réalisation et à l’écriture d’un scénario dans lequel on retrouve plusieurs personnages de l’épopée du « Roi des singes », familiers à tous. L’antipathique Dieu Erlang, entouré de sa meute de chiens, le débonnaire vieillard « Etoile du matin, qui vient en aide à l’enfant parti délivrer sa mère, persécutée par le Dieu Erlang, sans oublier le malicieux Roi des singes seul capable, grâce à ses pouvoirs magiques, de tenir tête aux puissances du mal…
Chang Gaungxi, né en 1942, a appris l’animation à Shanghai avant d’entrer à l’âge de vingt ans aux Studios d’animation où, après l’interruption de la révolution culturelle, il a travaillé auprès des meilleurs, notamment Wang Shushen, Ah Da, Yan Dingxian, Te Wei.
PROGRAMME B

La flûte du bouvier (Mu di) Réalisateurs : Te Wei, Qian Jianjun 1960 20 mn
Technique : encre de Chine
L’amour du bouvier pour le buffle. Une rare poésie et beaucoup d’humour.

Monsieur Nanguo Réalisateurs : Gong Jian, Ying, Qian Jiaxing, Wang Borong. Chine 1981, 20mn Technique : papier découpé
D’après une anecdote ancienne : à l’époque des Royaumes combattants, il y a deux mille cinq cent ans, le roi voulu entendre trois cent musiciens jouer ensemble de la flûte. Monsieur Nanguo, qui ne savait pas en jouer, s’introduit dans les rangs de l’orchestre et fit semblant.

La cloche du cerf Réalisateurs : Tang Cheng, Wu Xiang. Chine 1982, 20 mn
Technique : Dessin animé
Un jeune cerf blessé fut sauvé par une fille. Ils se lièrent d’amitié. Quand la fille se blessa la jambe, le cerf aida sa famille. Un jour, alors qu’il cueillait des herbes médicinales, le jeune cerf retrouva ses parents. Il quitta la fille à regret, et celle-ci lui attacha une cloche au cou en souvenir.