Cette 16è édition du festival du film britannique à Dinard s'est tenue du 6 au 9 Octobre. Elle a pu présenter un bon nombre de films inédits, des rencontres singulières (Neil Jordan, Nicolas Roeg) et beaucoup de premières oeuvres.
Les interrogations de la société britannique transpercent l’écran : racisme, intégration, terrorisme, acceptation de l’autre, violence ou difficultés de s’aimer : bref, un pays qui doute et cherche son avenir.
Le Jury était cette année présidé par Régis Wargnier
et comprennait:
Aure Atika, actrice, réalisatrice
Bérénice Béjo, actrice
Isabelle Carré, actrice
Simon Beaufoy, scénariste, réalisateur et producteur
Samuel Le Bihan, acteur
John Lynch, acteur
Tom Novembre, acteur, chanteur et compositeur
Timothy Spall, acteur
Aure Atika
Aure Atika fait sa première apparition à 9 ans dans L’Adolescente de Jeanne Moreau et obtient, en 1992, le premier rôle de Sam suffit de Virginie Thévenet. Sa carrière explose en 1997 grâce au succès de La vérité si je mens. Après Trafic d’influence et Sur un air d’autoroute, le rôle de Nassera dans le premier long-métrage de Abdellatif Kechiche lui permet de dévoiler une nouvelle facette de son talent qu’elle confirmera en 2005 avec le chef d’œuvre de Jacques Audiard De battre mon cœur s’est arrêté. Elle sera dans les nouvelles aventures de OSS-117, joué par Jean Dujardin (déjà son partenaire dans Le Convoyeur), dans le film Le Caire, nid d’espions. Elle est passée à la réalisation en 2004 avec le court-métrage A quoi ça sert de voter écolo.
Bérénice Béjo
Enchaînant les petits rôles dès 1996, elle connaît la consécration grâce à Meilleur espoir féminin de Gérard Jugnot. Sa prestation d'apprentie comédienne lui vaut d'être nomée au César du meilleur espoir féminin. On la retrouve ensuite au casting de l’américain Chevalier, dans Comme un avion de Marie-France Pisier et dans 24 heures de la vie d'une femme de Laurent Bouhnik. Tournant à deux reprises sous la direction de Steve Suissa, la belle séduit tour à tour Stéphane Freiss et Titoff dans Le Grand rôle, une comédie sur le monde des acteurs, et Cavalcade, un drame abordant le thème du handicap. Elle sera aux côtés de Jean Dujardin dans Le Caire, nid d’espions de Michel Hazanavicius.
Isabelle Carré
Fille de Daniel Auteuil dans Romuald et Juliette et de Catherine Deneuve dans La reine blanche, Isabelle Carré trouve son premier rôle (et sa première nomination aux César) dans Beau Fixe de Christian Vincent en 1992. Elle n’a, depuis, cessé d’alterner théâtre et cinéma. On l’a vue à l’affiche des films Le Hussard sur le toit, Les Enfants du marais, La Bûche ou encore Les Sentiments. Elle est de tous les plans de La Femme défendue, un film en caméra subjective qui lui vaut le Prix Romy Schneider. Ses deux collaborations avec Zabou Breitman sont teintées de bonheur. Outre le succès qu’ils suscitent la pièce L’Hiver sous la table et le film Se souvenir des belles choses offrent, respectivement, à Isabelle Carré son deuxième Molière et son premier César. Elle a partagé l’affiche avec Jacques Gamblin dans le dernier film de Bertrand Tavernier, Holy Lola. Elle est actuellement la partenaire de Benoît Poelvoorde dans Entre ses mains.
Simon Beaufoy
On doit à Simon Beaufoy le scénario du célèbre The Full Monty, en 1997. Auparavant, le scénariste britannique suit les cours de cinéma de la Bournemouth Film School, où il produit le documentaire TV Release Me. Pendant ce temps, Beaufoy peaufine ses talents pour l’écriture : son premier scénario, Cello, lui vaut le prix du Meilleur Scénario de Euston Films ; sa pièce Saddam’s Arms est finaliste dans plusieurs concours de pièces radiophoniques ; son deuxième scénario donne lieu à un autre film au petit budget, Among Giants. En 1999, Simon Beaufoy forme Footprint Films et réalise son premier film : The Darkest Light.
Samuel Le Bihan
Samuel Le Bihan débute dans Promenade d’été de René Féret qui lui confiera l’année d’après le rôle principal de La place d’un autre. Après Une Femme française de Régis Wargnier, le rôle de Norbert dans Capitaine Conan de Bertrand Tavernier, lui vaut d'être nommé aux César dans la catégorie du meilleur espoir masculin. Par la suite, on le voit à l'affiche du Cousin, de Restons groupés, de Peau neuve et de Vénus beauté (institut) mais c'est en 2000 que Samuel Le Bihan connaît la consécration grâce à Jet Set et au Pacte des loups de Christophe Gans. Suivront, entre autres, A la folie, pas du tout, 3 zéros et La Mentale. En 2004, il joue dans deux productions américaines. Le Pont du roi Saint-Louis et Le dernier signe. Il vient de terminer le premier film de Florence Moncorgé-Gabin et sera bientôt devant la caméra du prochain film de Jacques Audiard.
John Lynch
John Lynch prête pour la première fois son charme torturé au rôle-titre de Cal (Pat O’Connor-1984), un jeune soldat de l’IRA qui tombe amoureux d’une veuve dont il a tué le mari. Il réapparait ensuite à l’écran dans les années 90 : du Jardin secret, de Agnieszka Holland, à Au Nom du père de Jim Sheridan, en passant par Le Secret de Roan Inish de John Sayles, dans lequel il joue face à sa sœur Susan. On a également vu John Lynch dans Sliding Doors, de Peter Howitt et dans Conspiracy of Silence de John Deery. Il est cette année dans le film d’horreur Isolation présenté en avant-première au festival de Dinard.
Tom Novembre
Débutant sa carrière comme comédien/chanteur, il privilégie, dès 1984, les planches et les spotlights. Compositeur et acteur du film Signé Renart, il enchaînera en 20 ans près de 45 films. Avec Claude Lelouch (Un homme et une femme, vingt ans déjà), Jean-Pierre Mocky (Agent Trouble, Ville à vendre), Bernardo Bertolucci (Un thé au Sahara) ou encore Robert Altman (Prêt-à-porter). Il revient régulièrement à la chanson : en 1990 sort son album La légende de Saint-Nicolas et l’année suivante il participe à la comédie musicale de Michel Berger et Luc Plamandon La légende de Jimmy. Il était cette année dans Espace détente, l’adaptation cinéma de la série Caméra Café, dans Un fil à la patte et dans le succès du moment Ma vie en l’air.
Timothy Spall
Adolescent, Timothy Spall commence à se passionner pour le théâtre. En 1982, il fait une rencontre déterminante en la personne de Mike Leigh. Ils travailleront ensemble sur Home sweet home, Life is sweet, Secrets et mensonges, (Palme d'or à Cannes en 1996), Topsy-Turvy et All or nothing. On le retrouve ensuite dans Chasseur blanc, coeur noir de Clint Eastwood, dans Un thé au Sahara de Bernardo Bertolucci, puis dans le film londonien du Français Patrice Chéreau Intimité en 2001. L'année suivante, il apparaît dans Vanilla sky aux côtés de Tom Cruise, qu’il retrouve en 2003 sur Le dernier samourai. Il tient le rôle de Peter Pettigrew dans les deux derniers épisodes d’Harry Potter.
Le jury a remis ses prix lors de la soirée de gala autour du film de clôture Wallace and Gromit : The Curse of the Were-Rabbit de Nick Park et Steve Box