Lettre d'info n°26 - Le FIFF dévoile ses 5 premiers titres!
Nous avons le plaisir de vous dévoiler les premiers titres des films sélectionnés cette année :
J'ai tué ma mère de Xavier Dolan (Québec)
avec Anne Dorval, Xavier Dolan, Suzanne Clément, François Arnaud
Ce premier film a déjà créé l'événement à Cannes et au Canada, marquant les débuts très prometteurs de l'un des plus jeunes cinéastes québécois. Né à Montréal en 1989, Xavier Dolan n'avait que 19 ans quand il a tourné J'ai tué ma mère. Triplement récompensé à Cannes en mai dernier, le film raconte l'histoire d'Hubert Minel, un garçon de seize ans qui n'aime pas sa mère, la jauge avec mépris, ne voit que ses pulls ringards, sa décoration kitsch et les miettes de pain qui se logent à la commissure de ses lèvres quand elle mange bruyamment. Au-delà de ces irritantes surfaces, il y a aussi la manipulation et la culpabilisation, mécanismes chers à sa génitrice. Confus par cette relation amour/aime qui l'obsède chaque jour un peu plus, Hubert vague dans les arcanes d'une adolescence à la fois marginale et typique faite de découvertes artistiques, expériences illicites, ouverture à l'amitié, sexe et ostracisme.
Adieu Gary de Nassim Amaouche (Algérie/France)
avec Jean-Pierre Bacri, Dominique Reymond, Yasmine Belmadi, Mhamed Arezki
Déjà remarqué par son premier court métrage "De l'autre côté" (2003) et son documentaire "Quelques miettes pour les oiseaux" (2005), tous deux primés dans de nombreux festivals, Nassim Amaouche offre avec Adieu Gary, un premier long métrage touchant qui lui a valu le Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes où il était présenté cette année en première mondiale. Le film prend place au milieu de nulle part, dans une cité ouvrière vidée de sa population depuis quelques années déjà. Pourtant, certains habitants ont décidé d'y rester, plus par choix que par nécessité, parce que c'est là qu'ils sont nés et qu'ils ont grandi. Parmi eux : Francis, l'ouvrier consciencieux qui continue à entretenir la machine sur laquelle il a travaillé toute sa vie; Samir, son fils, qui revient dans le quartier après une longue absence; mais aussi Maria, la voisine vivant seule avec son fils José qui veut croire que son père est Gary Cooper et va l'attendre tous les jours dans la ruelle de ce no man's land contemporain, qui ressemble à s'y méprendre à un décor de western...
La Régate de Bernard Bellefroid (Belgique/Luxembourg/France)
avec Joffrey Verbruggen, Thierry Hancisse, Sergi Lopez, Pénélope Lévèque
Bayard d'or du meilleur documentaire en 2006 pour "Rwanda, les collines parlent", le cinéaste namurois Bernard Bellefroid est de retour au FIFF avec son premier long métrage de fiction. "La Régate" suit Alex, un garçon de quinze ans qui vit seul avec son père, dans les coups et la violence, en révolte contre tous. Pour échapper à ce quotidien sans répit, Alex fait de l'aviron sur la Meuse et n'a qu'une obsession : gagner seul et à tout prix les championnats de Belgique. Sergi, son entraîneur, et Muriel, la jeune fille dont il est amoureux, vont permettre à Alex de redécouvrir les valeurs humaines qu'il avait perdues. Un long et difficile apprentissage commence...
Ceux de la Colline de Berni Goldblat (Burkina Faso/Suisse)
Récompensé du Prix du meilleur documentaire au Brooklyn Film Festival de New York en juin dernier, Ceux de la Colline est un troublant docu-western qui nous emmène au Burkina Faso, lorsqu'un gisement d'or apparaît et qu'une ville grouillante d'orpailleurs, de marchands, de voleurs, de marabouts et de prostituées se forme en quelques jours. «Un jour, je suis allé sur la colline de Diosso. En creusant, je suis tombé sur une grosse roche et j'ai aperçu de l'or. J'ai appelé du renfort. Le 7ème jour, la colline est devenue une ville.» explique en voix off un griot et vieux prospecteur. Dans un dédale de poutres et de terre ocre mêlées, un jeune homme d'à peine 20 ans explique les raisons de sa présence. Un autre précise qu'il s'agit d'une véritable addiction: en un jour, la fortune vous sourit, mais en une nuit, l'argent vous échappe. Chacun donne ses raisons, mais la principale reste la misère ambiante et le rêve de lendemains qui chantent.
Huit fois debout de Xabi Molia (France)
avec Julie Gayet, Denis Podalydès, Mathieu Busson
Premier long métrage du jeune scénariste basque Xabi Molia et coproduit par Julie Gayet, Huit fois debout suit avec humour les heurts et malheurs d'Elsa, une jeune mère qui enchaîne les petits boulots clandestins pour tenter de survivre. La nuit, elle nettoie des bus dans un entrepôt, le jour, elle garde l'enfant d'un couple aisé. Entre les deux, elle se présente en vain à des entretiens d'embauche. Mais ce qu'elle espère surtout, c'est récupérer la garde de son fils de dix ans. Son chemin croise Mathieu, un voisin de palier dont la vie est tout aussi chaotique et désastreuse. L'idée initiale de ce film tendre et drôle vient du précédent court métrage de Xabi Molia, S'éloigner du rivage, déjà interprété par Julie Gayet, et qui avait valu à celle-ci le prix de la meilleure actrice au Festival du Film Romantique de Cabourg.